mardi 12 juillet 2011

Phtalates et parabens à l'hôpital : tout va se jouer dans les semaines qui viennent ! - Conférence de presse du C2DS - 20 Juillet 2011

Malgré la suspicion de toxicité, le gouvernement ne réagit toujours pas.
Conférence de presse le 20 juillet, 14h-15h, Paris

Intervenants : Olivier TOMA, Président du C2DS, René HABERT, spécialiste des questions de Reproduction et de Développement (sous réserve).

En vidéoconférence : Magnus HEDENMARK, Toxicologue/fondateur du label indépendant « ecoprofits » (Suède), Pr. Andreas LISCHKA, spécialiste en pédiatrie et neurologie enfantine à la clinique pour enfant de Glanzing (Vienne, Autriche) (sous réserve), Juan Antonio ORTEGA GARCIA, directeur de l'équipe environnementale pédiatrique de l'Hospital Universitario Virgen de la Arrixaca (Murcia, Espagne) (sous réserve).

Alors que la littérature scientifique qui souligne la toxicité des phtalates s'amoncelle, que des pays comme la Suède ou l'Autriche ont banni depuis de nombreuses années de leurs services de néonatalogie toute présence de phtalates, que le décret européen n°2006-1361 reconnait la toxicité des phtalates dans les jouets et articles de puériculture et les interdit, les pouvoirs publics français continuent d'ignorer ce dossier !

Pourtant, les phtalates sont omniprésents à l'hôpital à commencer par les dispositifs médicaux ou les matériaux de construction. L’impact sanitaire est majeur. L'univers hospitalier se doit d'être exemplaire et prioriser des actions en direction des patients les plus vulnérables. Quels sont les enjeux ? Quelles sont les solutions existantes ? Quelles actions sont à mener ? Et quels sont les freins rencontrés ? seront les questions auxquels nous répondront le 20 juillet 2011.

Chronologie

Stockholm, 1991. Åke Wennmalm, physicien et responsable du département environnement du County council de Stockholm, convie fournisseurs et journalistes à participer à une démonstration frappante.

Dans un service de néonatalité de la ville, il fait passer un cathéter neuf entre les mains de l'assistance : la tubulure est souple.

Une infirmière, avec toutes les précautions nécessaires, dés-intube temporairement un nourrisson prématuré : le cathéter, après deux jours à peine, est devenu rigide : les phtalates, ces molécules utilisées pour assouplir les plastiques, avaient intégralement migré dans le corps du bébé.

Quinze ans plus tard, en 2006, la Commission européenne reconnait la nocivité de certains phtalates, en particulier vis-à-vis des jeunes enfants, en interdisant leurs présence dans les jouets et articles de puéricultures (décret n° 2006-1361).

Dès 2007, le Comité pour le Développement Durable en Santé (C2DS) alerte les professionnels de santé, les pouvoirs et l'opinion publics sur l’absence d’innocuité des phtalates présents dans les dispositifs médicaux, notamment dans les tubulures nécessaires aux perfusions et aux intubations et dans les poches de sang.

En septembre 2008, le C2DS lance un pavé dans la marre et s'alarme de la présence de parabens et de substances CMR (Cancérogène, Mutagène, Reprotoxique) dans les cosmétiques pour bébé et notamment ceux contenus dans les mallettes cadeau offertes aux jeunes mamans accueillies dans les maternités françaises.

Les médias se font les relais de cette campagne et les politiques semblent s'accorder sur la nécessité de protéger les populations à risques et de définir un cadre législatif.

En novembre 2008, Roselyne BACHELOT, alors ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, et Nathalie KOSCIUSCO-MORIZET, secrétaire d'État à l'Écologie, propose d'apposer un logo sur les produits à destination des femmes enceintes et contenant des substances CMR, « à négocier avec les industriels ».

Cette initiative n'a jamais vu le jour.

En juin 2010, le C2DS organise un colloque sur les phtalates à l'hôpital et invite Valérie BOYER, qui présente à l'Assemblée nationale une proposition de loi visant à interdire les phtalates dans les dispositifs médicaux. L'objectif : protéger les populations vulnérables, femmes enceintes et nouveaux-nés, et appliquer strictement le principe de précaution.

Cette initiative n'a pas aboutie.

Le 3 mai 2011, l'Assemblée nationale vote, à la surprise générale, en première lecture, un projet de loi interdisant la fabrication, l’importation, la vente ou l'offre de produit contenant des phtalates ou des parabens. Bien que ce vote soit considéré par beaucoup comme historique, la loi doit encore franchir le cap du Sénat.

Le gouvernement, sous la pression des industriels et de sa majorité, tente de révoquer le projet de loi, en jouant la montre dans l'attente des élections sénatoriales prévues le 25 septembre 2011 qui risque de renvoyer aux calendes grecques la mise à l’ordre du jour de ce dossier.

L'unique moyen de précipiter ce vote est d'alerter l'opinion publique, les professionnels de santé et les patients sur les risques réels liés à l'utilisation des phtalates et parabens.

La mission du C2DS est d'alerter et d’informer. Aujourd'hui les pouvoirs publics doivent prendre leur responsabilité.

Une conférence de presse le 20 juillet 2011, pour faire pencher la balance.

Elle aura lieu dans les locaux de la Centrale d'Achats de l'Hospitalisation Privée et Publique (CAHPP) :

20-22 rue Richer

75009 PARIS

Nous vous remercions de nous informer de votre présence ou absence. Un dossier de presse sera à votre disposition.

Contacts presse C2DS :

Véronique MOLIÈRES
06 82 38 91 32
vmolieres@googlemail.com

Paul SARANO
06 38 99 96 76
pf.enriquez@gmail.com



lundi 4 juillet 2011

L’hôpital de Rambouillet s’équipe de cuivre pour lutter contre les infections nosocomiales : une 1ère en France

Le cuivre et ses alliages peuvent réduire de 40 % le taux d’infections nosocomiales, selon une étude américaine dont les résultats ont été annoncés aujourd’hui à Genève

Paris, le 1er juillet 2011 – Pour la première fois en France, un hôpital public va recourir aux qualités antibactériennes du cuivre pour lutter contre les maladies nosocomiales, responsables chaque année de 3 500 décès(1). Les services de réanimation et de pédiatrie de l’hôpital de Rambouillet vont être équipés de poignées de porte, barres de lits, mains courantes, plaques de propreté en cuivre et alliages de cuivre, labélisées Antimicrobial Copper(2). Selon une étude américaine dont les résultats ont été présentés aujourd’hui à la première Conférence Internationale sur la Prévention et le Contrôle des Infections (ICPIC) de Genève, l’utilisation de surfaces en cuivre permet de réduire de 40 % le taux d’infections dans les hôpitaux(3). L’étude révèle que dans plus d’un cas sur 3, les infections hospitalières sont contractées par contact avec des objets et surfaces contaminées. En éradiquant 90 à 100 % des bactéries(4), y compris les bactéries multi-résistantes (BMR) dont le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM), le cuivre s’érige comme une barrière de prévention de premier choix pour combattre les infections dans les hôpitaux, mais aussi dans notre environnement quotidien.

L’hôpital de Rambouillet, précurseur de l’utilisation du cuivre contre les maladies nosocomiales en France

Le centre hospitalier de Rambouillet dans les Yvelines (78) s’apprête à équiper ses services de réanimation et de pédiatrie avec des éléments en cuivre et alliages de cuivre antibactériens. Il devient ainsi le premier hôpital français à recourir au métal rouge pour lutter contre les maladies nosocomiales. L’installation dans les chambres et les espaces communs de poignées de porte, mains courantes, robinets, barres de lits, plaques de propreté et plateaux roulants labellisés Antimicrobial Copper(2), débutera au mois d’août.

Jean-Pierre Richard, Directeur de l’hôpital de Rambouillet explique : « Les très bons résultats des essais qui ont eu lieu ou sont actuellement en cours dans des hôpitaux du monde entier sont à l’origine de notre décision. Tous montrent que les surfaces en cuivre et alliage de cuivre dans les hôpitaux éradiquent continuellement les bactéries, y compris les plus résistantes. Si notre hôpital se classe déjà dans la meilleure catégorie des établissements qui luttent contre les maladies nosocomiales, nous souhaitons montrer l’exemple à travers une politique de prévention à la pointe des innovations ».

Les tests de laboratoire et les expériences in situ réalisées depuis 2007 montrent en effet que les surfaces en cuivre éradiquent naturellement 90 à 100 % des bactéries telles que le staphylocoque doré résistant à la méthicilline (SARM) de manière continue dans le temps(4). Associé au respect strict des règles d’hygiènes et au lavage systématique des mains, le cuivre permet de réduire considérablement les risques d’infection par contact.

40 % d’infections en moins dans les services hospitaliers équipés d’éléments en cuivre

Présentés aujourd’hui à Genève lors de l’ICPIC(5), conférence internationale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) consacrée au contrôle et à la prévention des infections, les résultats d’une expérimentation conduite dans les services de soins intensifs de 3 hôpitaux américains(3) montrent que l’utilisation du cuivre permet de réduire de 40,4 % l’incidence des infections nosocomiales(6). C’est la première fois qu’une étude établit une corrélation entre l’éradication des bactéries par les surfaces en cuivre et la baisse du taux d’infections. Le Pr Michael Schmidt de l’Université de Médecine de Caroline du Sud qui dirige l’étude, explique :

« On peut affirmer que dans plus d’un cas sur 3, et jusqu’à 80 % des cas, les maladies nosocomiales sont contractées ou transmises à la suite d’un contact avec des surfaces contaminées par des agents pathogènes. Cela montre combien il est crucial de conserver une hygiène irréprochable dans les hôpitaux. Grâce à leurs propriétés antibactériennes, le cuivre et ses alliages permettent d’abaisser la concentration bactérienne dans les services où ils sont utilisés. Conjugués aux protocoles d’hygiène les plus stricts, ils entrainent une réduction radicale du taux d’infection. »

L’hôpital de Rambouillet va également mesurer l’impact du dispositif mis en place sur le nombre de maladies contractées dans les deux services équipés d’éléments en cuivre et alliages de cuivre. Les premiers résultats devraient être disponibles dans un an. Rappelons qu’en France, les maladies nosocomiales sont responsables de plus de 3 500 décès(1) par an. En sus de ce bilan humain, le rapport Vasselle de 2006 sur la politique de lutte contre les infections nosocomiales estime que ce fléau coûte entre 2,5 et 6 milliards d’euros chaque année à l’assurance-maladie.

Le cuivre, une arme redoutable contre les bactéries dans notre environnement quotidien

Des téléphones portables, claviers d’ordinateurs ou poignées de caddies de supermarché plus contaminés que les sièges de toilettes, des lunettes 3D de cinéma regorgeant de microbes… de plus en plus d’études révèlent que les bactéries multi-résistantes sont omniprésentes sur les objets de notre environnement quotidien. Dans les lieux prioritaires à risque, ou qui accueillent des personnes fragilisées, une politique de prévention efficace reste la meilleure arme contre les infections. A l’hôpital, mais aussi dans les écoles et les crèches, les salles d’attente de médecin, ou encore les transports en commun, l’utilisation du cuivre et de ses alliages est aujourd’hui une piste de plus en plus considérée par les professionnels de santé et les pouvoirs publics : poignées de porte, rampes, robinets, interrupteurs en cuivre ou alliage de cuivre sont un moyen efficace pour limiter les risques de contamination par contact. Dans les cuisines et les zones de stockage alimentaire, l’installation d’éléments en cuivre pourrait empêcher le développement de bactéries particulièrement virulentes comme l’E. Coli, actuellement responsable d’une épidémie en Europe, et contre laquelle l’efficacité du cuivre a été démontrée(7).

(1) Ministère de la Santé et des Sports, « Infections nosocomiales : nouvelles mesures de lutte et classement des établissements de santé & Mise en place des indicateurs de sécurité du patient et de qualité des soins », 21 janvier 2009.

(2) Lancée par l’International Copper Association (ICA) en mars 2010, la marque Antimicrobial CopperTM et son logo associé Cu+ distinguent les produits et surfaces de contact en cuivre ou alliages de cuivre à l’efficacité antibactérienne prouvée. Pour plus d’infos www.antimicrobialcopper.com

(3) L’expérimentation est menée dans les 3 hôpitaux suivants : Memorial Sloan Kettering Cancer Center de New York, la Medical University of South Carolina (MUSC) et le Ralph H. Johnson VA Medical Center, tous deux à Charleston, en Caroline du Sud. Les éléments fréquemment touchés comme les barres de lit, les plateaux des tables roulantes, les boutons d’appels et les pieds à perfusion ont été remplacés par des équivalents en cuivre antibactérien.

(4) “Role of copper in reducing hospital environment Contamination”. A.L. Caseya, D. Adamsa, T.J. Karpanena, P.A. Lambertb, B.D. Cooksonc, P. Nightingalea, L. Miruszenkoa, R. Shillama, P. Christiana and T.S.J. Elliotta. Journal of Hospital Infection (2010); 74 (1): 72-77.

(5) International Conference on Prevention and Infection Control

(6) “Copper Surfaces in the ICU Reduced the Relative Risk of Acquiring an Infection While Hospitalized”, Dr M. G. Schmidt, International Conference on Prevention and Infection Control, July 1st 13:00, Innovative Approaches to Infection Control Session.

(7) Une étude réalisée au début de l’année 2011 par le Pr. Bill Keevil a démonté l’efficacité du cuivre contre de nombreuses souches de la bactérie E.coli. L’expérience réalisée a montré que 10 millions de bactéries E. coli sur une surface sèche en cuivre ont été éliminées en 10 minutes.

è Disponible sur simple demande :

- Dossier de presse

- Vidéo de l’expérimentation américaine conduite par le Dr Michael Schmidt

- Visuels haute définition

- Pour plus d’information sur la marque Antimicobial CopperTM : www.antimicrobialcopper.com

A propos du Centre d’Information du Cuivre

Le Centre d'Information du Cuivre est l'organisation professionnelle des producteurs et des transformateurs de cuivre, chargée d'en promouvoir les applications sur le marché français. Le Centre du Cuivre a pour vocation de produire et diffuser les informations techniques relatives au cuivre et ses alliages, de faire connaître les meilleures méthodes de mise en œuvre des produits dans chacun de leur domaine d'emploi et d'en promouvoir l'utilisation. www.cuivre.org.

A propos du Centre hospitalier de Rambouillet

Le Centre hospitalier de Rambouillet est un établissement public de santé de référence du Sud Yvelines, reconnu au plan régional. Hôpital de proximité, il accueille aussi des patients résidant dans les départements voisins, notamment en Eure et Loir. Au delà de son implantation au cœur de la ville, le Centre hospitalier s’adresse à un bassin de population supérieur à 300 000 habitants. www.ch-rambouillet.fr

Contacts presse : Hopscotch

Pierre Alibert / 01 58 65 10 77 / palibert@hopscotch.fr

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