lundi 17 octobre 2011

3eme congrès de la Prévention Médicale les 26 et 27 janvier 2012 au C.N.I.T à Paris

La Prévention Médicale est une association loi de 1901 fondée en 2004, dont l’objet est la prévention des risques médicaux et paramédicaux.

Elle a notamment pour buts :

  • d’entreprendre des actions de sensibilisation et d’information sur le risque médical,
  • de promouvoir les démarches qualité engagées par les professionnels de santé,
  • de mettre en place une plateforme d’assistance destinée à ses adhérents,
  • de réaliser des actions de formation continue sur les risques liés aux soins, et d’apporter un soutien à toute action de qualité réalisée par d’autres structures.

Elle bénéficie du soutien de nombreuses institutions du domaine de la santé dont l’Académie de Médecine, le Conseil National de l’Ordre des Médecins, le Conseil National de L’Ordre des Chirurgiens Dentistes, le Conseil National de l’Ordre des Sages Femmes, la Confédération Nationale des Syndicats Médicaux Français, la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires. Elle travaille en partenariat étroit avec le groupe MACSF (MACSF Assurances, MACSF Prévoyance, le Sou Médical).

En savoir plus sur le congrés

lundi 10 octobre 2011

Première expérimentation d’équipements en cuivre à l’Hôpital de Rambouillet

Le Centre hospitalier de Rambouillet (78) a choisi d’équiper ses services de réanimation et de pédiatrie de cuivre, afin de lutter contre les maladies nosocomiales responsables de près de 3.500 décès chaque année en France. Une première, que les protagonistes du projet espèrent voir se généraliser sur l’ensemble du territoire.

Fort d’expériences en Europe, à l’Hôpital de Selly Oak au Royaume-Uni par exemple, et de la publication d’une étude américaine sur les bienfaits du cuivre dans la lutte contre les bactéries, le Centre d’Information du Cuivre, Laiton et Alliage (CICLA) a été à l’initiative du projet d’introduire des équipements en cuivre dans le Centre Hospitalier de Rambouillet, en collaboration avec le chef du service Hygiène de l’hôpital, Dr Patrick Pina, et l’Association Le Lien qui vient en aide aux patients et familles victimes de ce fléau, qui touche, chaque année, près de 750.000 personnes en France.
Ainsi, les services de réanimation et de pédiatrie de l’hôpital – deux entités où les risques de transmission de bactéries sont très élevés - serviront, pendant environ 1 an, de base à une étude clinique pour mesurer l’efficacité du dispositif contre les maladies nosocomiales.

« Le cuivre est naturellement anti-bactérien et son action est permanente », a affirmé d’emblée Olivier Tissot, président du CICLA. Déjà utilisé chez les Egyptiens, il semble qu’il ait retrouvé ses lettres de noblesse depuis quelques années dans le monde médical. Mais au-delà de l’expérience de confirmer les vertus du cuivre, le véritable enjeu se trouve dans le bénéfice patient qui en découlera. Ainsi, les études et tests en laboratoire ont montré que les staphylocoques sont totalement inactivés après seulement 1h30 sur le cuivre et 4h30 sur le laiton (alliage de cuivre et de zinc). Installé à minima dans un hôpital, ce serait environ 40% de risques en moins de contracter une maladie nosocomiales.

Vers un « plan cuivre » dans les hôpitaux de France ?
A Rambouillet, ce sont donc poignées de portes, barres de déambulation, interrupteurs, prises électriques, robinetterie et plaques de propreté qui ont été converties au cuivre et ses alliages : des objets fréquemment touchés et manipulés tant par le personnel, les malades et leurs visiteurs.
L’installation de ces équipements a débuté en août, et a demandé quelques semaines de finalisation dans les deux services concernés. Le chantier s’est déroulé dans le silence et la propreté, sans perturber ni les patients ni le personnel, qui avaient au préalable reçu beaucoup d’information sur l’expérimentation en cours. Ainsi, les barres de déambulation ont été prédécoupées en atelier, tandis qu’il suffisait d’un simple tour de vis pour démonter et remonter les robinets. Concernant ces derniers, dont la fabrication et la conception ont été confiées à Yannick Tétard (Atelier Traditionnel du Vimeu – 80130 Tully), il aura fallu deux essais avant de pouvoir installer un équipement spécifique, qui se purge automatiquement et qui ne retient donc aucune quantité d’eau à l’intérieur où pourraient se développer les bactéries. L’hôpital compte à ce jour 40 robinets, tous fabriqués sur mesure, et constitués d’un alliage de 63% de cuivre. D’ailleurs, seules les barres de déambulation sont à 100% en cuivre.

A terme, et selon les premiers résultats de l’étude, d’autres services pourraient bénéficier d’équipements en cuivre. Le directeur général du Centre hospitalier de Rambouillet, Jean-Pierre Richard, nous a confié que le service gériatrie sera rénové courant 2012, « et il serait logique que ce soit la prochaine cible de cette expérimentation ». Quant à la question du financement, le DG affirme que les coûts d’installation et d’exploitation sont nuls. En tant que projet pilote, le Centre a profité de la contribution généreuse des industriels, institutions et associations. « Equiper les deux services a demandé moins de 400 kg de matériau, soit environ 2.500 € au total », a souligné Olivier Tissot. Un investissement dérisoire rapporté à ce qu’il peut permettre en termes de recherche et de bienfaits médicaux. « Si les résultats de l’étude française s’avèrent concluants, comme cela a été le cas pour toutes les expérimentations réalisées dans les hôpitaux du monde entier, nous devrons en tenir compte et faire de l’utilisation du cuivre une piste sérieuse d’amélioration des politiques de réduction des risques dans les hôpitaux », a conclu Claude Rambaud, Présidente de l’association Le Lien.

Carine Lauga (07/10/2011) Bactiactu

La méthode miracle contre les infections nosocomiales

Un hôpital des Yvelines vient d’équiper pour la première fois en France deux de ses services en cuivre, afin de lutter contre les infections hospitalières.
L'hôpital de Rambouillet lutter efficacement contre les infections nosocomiales (illustration) France Soir

Les murs sont décorés de fresques colorées, les mobiles s’agitent au-dessus des lits à barreaux, des jouets traînent dans un coin à l’accueil : le service de pédiatrie de l’hôpital de Rambouillet, dans les Yvelines, ressemble à un service de pédiatrie ordinaire… Si ce n’est un détail, d’importance : depuis le mois d’août, le cuivre, matériau aux propriétés antibactériennes très puissantes, a fait son apparition dans ce service, ainsi qu’en réanimation. Le but est de réussir à lutter efficacement contre les infections nosocomiales, qui touchent chaque année 700.000 patients en France. Les poignées de porte en acier, les interrupteurs en plastique, les rampes en bois, et de nombreux autres équipements ont été remplacés par des installations en cuivre. « C’est une première en France. Le cuivre va ajouter son efficacité propre à l’ensemble des mesures d’hygiène déjà prises », estime le Dr Patrick Pina, chef du service hygiène de l’hôpital, chargé de mesurer l’impact de ce changement sur la transmission de bactéries multirésistantes et d’infections contagieuses, comme la bronchiolite et la gastro-entérite. « L’expérimentation prendra fin en décembre 2012 et, si les résultats sont concluants, nous pourrons décider de l’étendre à d’autres services. »

Bactéries tueuses

Pour les patients et leurs proches qui ont pu voir ces équipements, la satisfaction est au rendez-vous. L’aspect esthétique suscite néanmoins quelques interrogations. « En s’oxydant, le cuivre prend une teinte terne, qui peut donner l’impression que le matériau est usé ou taché. En réalité, il éradique constamment les bactéries à 99,9 % grâce à son pouvoir antibactérien naturel, puissant, et permanent », explique Olivier Tissot, directeur du Centre d’information du cuivre et promoteur de cette expérimentation. Cette propriété étonnante du cuivre a été démontrée en 1983 par une étude américaine comparant la croissance bactérienne sur une poignée en laiton et une autre en acier. Depuis, le marché se développe à petits pas. Selon Olivier Tissot, un hôpital de Birmingham en Angleterre a déjà expérimenté le procédé en 2007, suivi par d’autres établissements hospitaliers dans le monde, aux Etats-Unis, au Chili ou encore au Japon. En France, seul un établissement faisant office de crèche et de maison de retraite a franchi le pas en début d’année en Mayenne, sans toutefois mesurer l’impact sur la transmission des infections.
Si l’étude menée dans l’établissement s’avère concluante, la direction de l’hôpital suggère que des installations de ce type soient mises en place dans les écoles ou les transports en commun, de nombreuses infections étant véhiculées par les mains.
Pour Claude Rambaud, présidente du Lien (*), une association d’information et d’aide aux victimes d’infections nosocomiales et d’accidents médicaux, il est devenu nécessaire de lutter plus efficacement. « Cette expérimentation est une excellente nouvelle, car nous sommes face à des bactéries tueuses et, aujourd’hui, les antibiotiques ne suffisent plus, la prévention non plus. »

(*) Contact : www.lelien-association.fr ou au 01.46.99.04.45

Plus de 4.000 décès par an

Les infections nosocomiales désignent les infections contractées durant et après une hospitalisation. En France, près de 700.000 personnes sont concernées chaque année, et on estime que ces infections entraînent entre 4.000 et 5.000 décès. « Certains patients gardent des séquelles permanentes et ne peuvent plus jamais retravailler. Ils perdent leur autonomie, leur mobilité », témoigne Claude Rambaud, présidente du Lien (*). « Il y a une part de responsabilité des hôpitaux, car la plupart des infections pourraient être évitées si l’hygiène était parfaite. Cela peut parfois provenir de l’habillement, de cheveux mal lavés, de bijoux, mais aussi de défaillances dans les procédures de nettoyage. Or les patients ont une capacité de résistance bactérienne très faible. »

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