mercredi 17 décembre 2008

FC2M lance ACTU.e-SANTE la Newsletter thématique destinée aux professionnels de santé






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lundi 8 décembre 2008

C2DS - Journée Eco "construction et vie du bâtiment" - vendredi 23 janvier - Paris


Pré programme

Eco « construction et vie du bâtiment »

Vendredi 23 janvier 2009

Paris

9h : Accueil des participants

9h30 : Introduction par François Mourgues – Vice président du C2DS

9h45 – 10h30 : Pourquoi et comment aller vers l’éco construction ? Une éco-réhabilitation est-elle possible ?

· F. Mourgues – Directeur du CH d’Alès – Conseils et pièges à éviter.

· Sophie Brindel Beth – Architecte Ingénieur - Directrice du service Environnement et Développement Durable du groupe SLH – Eco réhabilitation.

· Ackli Assal – Ademe - Conseils et moyens financiers de l’Ademe. Où trouver les conseils et les aides en région ?

10h30 – 11h15 : L’éco construction en France et à l’étrangerPrésentation d’un état des lieux, d’approches et de labels différents

· Marika Frenette – Architecte franco canadienne – Co gérante de l’Agence Wigwam

· Bettina Horsch – Architecte allemande – Agence Wigwam (sous réserve)· Philippe Madec – architecte, urbaniste et professeur en architecture

11h15 – 11h45 : Pause

11h45 – 13h00 : Santé et bâti Focus sur la qualité de l’air intérieur - Pourquoi s’y intéresser ?Yannick Martin – médecin spécialiste de médecine environnementale

Suzanne Déoux - médecin spécialiste en "Santé-Bâtiment"

L’air intérieur ou le témoignage de la vie d’un bâtiment : formaldéhyde, phtalates…d’où viennent-ils ?

Matériaux, mobilier, entretien, maintenance… ?

13h00 – 14h30 – Déjeuner et échange avec des fabricants de matériaux

14h45 - 16h30 – Témoignages – Echanges d’expériences

Karine Guillot – chargée de mission sur le nouvel hôpital du CHI d’Annemasse Bonneville - Présentation de la démarche de l’établissement

Bruno Ferro – A2MO – témoignage d’un assistant maitre d’ouvrage en santé – Comment évolue la demande – Une nécessaire approche globale des projets

Claude Rolland - Bouygues Pôle Santé – retour d’expérience

Olivia Gauthier – créatrice du 1er hôtel français ayant obtenu l’écolabel européen.

16h30 – Conclusion par Olivier Toma, président du C2DS


Inscriptions : belhomme@c2ds.org


PARTICIPATION FINANCIÈRE

Adhérents : 120 euros pour une présence à titre professionnel, 50 euros pour une présence à titre individuel

Non adhérents : 150 euros pour une présence à titre professionnel, 60 euros pour une présence à titre individuel

Cette participation comprend l’accès à la journée et le déjeuner servi sur place.

Le nombre de places est limité à 150 personnes. Nous vous invitons à vous inscrire rapidement auprès de Christine Belhomme : belhomme@c2ds.org

Votre inscription sera effective après règlement du montant de la participation financière par chèque.

Chèque à envoyer à :C2DS c/o Gomed79, rue de Tocqueville,75017 Paris.

vendredi 28 novembre 2008

C2DS - Risques liés à l'exposition chimique des femmes enceintes et des jeunes enfants : Roselyne Bachelot annonce une campagne d'information

Lors de son discours d’ouverture du colloque « Environnement chimique, reproduction et développement de l’enfant » qui se tient en ce moment même au Ministère de l’écologie à Paris, Madame Roselyne BACHELOT-NARQUIN, Ministre de la santé, de la jeunesse, des sports et de la vie associative a annoncé : « Nos efforts communs, en France, en Europe et dans le monde, doivent être orientés de telle sorte que nous puissions vivre dans un environnement chimiquement moins dangereux.Consciente de l’importance de la recherche scientifique et déterminée à protéger et à mieux informer le grand public, je vais commander à l’INSERM une expertise collective sur la mutagénèse et la reprotoxicité de produits chimiques, notamment les produits classés CMR 3, c’est-à-dire sans effets prouvés chez l’homme ou chez l’animal mais pour lesquels une suspicion d’effet CMR existe.
Je m’apprête également à saisir le directeur général de l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, pour faire réévaluer le risque des cosmétiques pendant la grossesse et chez le jeune enfant.
Je pense notamment aux cosmétiques distribués dans les maternités.
J’interviendrai, enfin, au niveau européen pour que soit connue, dans le respect du secret industriel, la composition quantitative et qualitative des cosmétiques.
Informer constitue, en effet, l’une de mes priorités.
C’est donner à chacun, et en particulier aux plus sensibles, comme les femmes enceintes ou les enfants, une liberté de choix des plus essentielles.
Aussi, je tiens à ce qu’une campagne d’information soit réalisée par l’INPES sur les risques potentiels liés à l’utilisation, pendant la grossesse, de certaines substances chimiques, notamment celles qui seront identifiées par l’expertise collective de l’INSERM.
Cette campagne s’adressera au grand public, aux femmes enceintes ou susceptibles de l’être, mais aussi aux professionnels de santé, pédiatres, gynécologues-obstétriciens et sages-femmes.
Je ferai insérer dans le carnet de maternité une information sur le risque potentiel de l’utilisation de ces produits pendant la grossesse.
J’aimerais, enfin, faire étudier, en partenariat avec les industriels, la possibilité d’apposer, sur les produits reprotoxiques, un logo indiquant qu’ils ne sont pas recommandés aux femmes enceintes et aux jeunes enfants.

14 % des couples consultent en France pour des difficultés à concevoir.

Même si les causes peuvent être multiples, à ces couples en souffrance, à ceux qui, plus généralement, craignent pour leur santé, nous devons une transparence totale.
L’enjeu est trop important pour que nous restions dans l’incertitude.
Face à la complexité, à la diversité et à l’ampleur des pathologies d’origine environnementale, nous devons impérativement renforcer notre expertise et partager nos connaissances au-delà
des frontières. »

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Communiqué de presse

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Paris, le mardi 25 novembre 2008

Risques liés à l’utilisation de certaines substances chimiques :
Roselyne Bachelot-Narquin et Nathalie Kosciusko-Morizet apportent des réponses concrètes

Au nom du principe de précaution, Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative et Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d’Etat chargé de l’écologie, proposent des mesures et des outils d’information sur les risques liés à l’utilisation de certaines substances chimiques, notamment à destination des femmes enceintes et des jeunes enfants.
Dans l'ensemble des pays industrialisés en effet, la fertilité humaine s’altère avec notamment une diminution de la production spermatique de 50% en 50 ans, un doublement de l'incidence du cancer du testicule et de certaines malformations génitales. Les causes sont multiples, mais les produits chimiques semblent porter une responsabilité, notamment celle liées aux perturbateurs endocriniens.

Face à cette situation, Roselyne Bachelot-Narquin engage plusieurs actions :

Poursuivre les études scientifiques, notamment celles financées par le ministère de la santé depuis 1995.

Entreprendre une expertise collective de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) sur la mutagénèse et la reprotoxicité des produits classés CMR 3, dont les effets sont non prouvés chez l’homme ou l’animal mais pour lesquels une suspicion d’effet CMR existe.

Réévaluer le risque des cosmétiques pendant la grossesse et chez le jeune enfant avec l’AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé).

Mener une campagne d’information à destination du grand public, des femmes enceintes ou susceptibles de l’être, mais également des professionnels de santé, dont les pédiatres, gynéco-obstétriciens et sages-femmes par l’INPES (Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé). Cette campagne devrait mettre l’accent sur les risques potentiels liés à l’utilisation de certaines substances chimiques, notamment celles identifiées par l’expertise collective de l’INSERM, pendant la grossesse.

Insérer dans le carnet de maternité une information sur le risque potentiel de l’utilisation de ces produits pendant la grossesse.

Face à cet enjeu, Nathalie Kosciusko-Morizet réaffirme l’importance de la lutte contre l’imprégnation chimique de l’environnement, au travers de plusieurs actions :

Continuer le Programme National de Recherche sur les Perturbateurs Endocriniens
(PNRPE), mettre en place ses premiers résultats en 2009, et annoncer les projets retenus au titre du deuxième appel d’offre en janvier 2009.

Mettre en œuvre le règlement REACH, concernant de plus de 30 000 substances chimiques sur 11 ans. Ainsi, au 24 novembre 2007, 3334 entreprises françaises sur 35 058 entreprises européennes se sont déclarées, avec plus de 10 7354 pré-enregistrements.

Appuyer la mise en place du plan ECOPHYTO 2018, conduisant à la réduction de 50 % de l’usage des pesticides, si possible d’ici 10 ans,et au retrait de 53 substances actives les plus préoccupantes, dont 30 avant fin de l’année 2008

Construire un pôle national applicatif en écotoxicologie et toxicologie s’appuyant sur un réseau de pôles régionaux, qui conforte les recherches déjà engagées

Ensemble, les ministres de la santé et de l’écologie travaillent pour bâtir un environnement respectueux de la santé. Le Plan national santé environnement 2 élaboré en partenariat entre le ministère du développement durable et la santé centre son action sur la lutte contre les inégalités environnementales dont les populations sensibles, les enfants et les femmes enceintes sont la priorité.

Contacts presse
Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative : 01 40 56 40 14
Secrétariat d’Etat à l’Ecologie : 01 40 81 77 87

mercredi 12 novembre 2008

FC2M propose en exclusivité pour le monde de la santé

HELICOS Air Game : Challenge d’hélicoptères birotors radiocommandés.

Parce qu’en matière de santé, l’hélicoptère est l’un des rares équipements qui a sauvé plus de vies qu’il n’en a détruites.

Challenge pilotage hélicoptères radiocommandés est une exclusivité FC2M animée par un Chef Pilote (>2 000 heures de vol et Capitaine de réserve de l’Armée de l’Air) sur 1 journée, pour fédérer les équipes, redonner confiance, développer l’humilité pour mieux atteindre les objectifs : original, éducatif, ludique et porteur de sens pour l’entreprise. L’expérimentation multi-facteurs à effet de stress en pilotage extrême trouve son application dans les cas professionnels complexes et débouche sur une maîtrise dans ces situations.

Faîtes vivre à vos collaborateurs ou invités une expérience inédite et inoubliable…

Hélicos Air Game est une opération évènementielle clé en main pour les entreprises qui souhaitent fédérer équipes, clients, partenaires ou réseaux, autour d’une animation innovante et attractive. Hélicos Air Game s’appuie sur l’univers fascinant des hélicoptères et du pilotage. En une journée, les participants deviennent véritablement pilotes de leur propre hélicoptère en modèle réduit et se mesurent en équipage dans des épreuves d’habileté.

Le transfert de valeurs joue pleinement entre Hélicos Air Game et le monde de l’entreprise.


Précision, rigueur, maîtrise de soi, sang-froid, gestion du risque, ténacité, endurance et humilité sont les qualités indispensables pour remporter la coupe.


… avec un chef-pilote aux commandes de votre opération


Hélicos Air Game est animé par un spécialiste du développement des entreprises, également breveté pilote d’hélicoptères réels et instructeur d’élèves-pilotes sur modèles réduits.


Programme d’Hélicos Air Game pour des groupes de 6 à 20 personnes :


- accueil des participants en qualité de véritables élèves-pilotes,
- répartition par groupes et constitution des escadrons de pilotes,
- instruction sur l’univers des hélicoptères et les facteurs humains,
- cours théorique sur le pilotage des modèles réduits d’hélicoptères ,
- leçons de pilotage et entraînements avec une machine par peronne,
- compétition amicale entre escadrons de pilotes et remise des coupes.


Hélicos Air Game est un évènement original, stimulant, éducatif et ludique qui permet des liens forts et directs avec l’activité professionnelle, pour un investissement maîtrisé.


Contactez-nous à panel.medical@gmail.com

lundi 10 novembre 2008

Pesticides et santé - Engrais azoté/cultures fertilisées et réchauffement climatique

Les nouveaux nés empoisonnés avant leur naissance.

Selon une étude du Environmental Working Group, des 287 produits chimiques constatée dans le sang du cordon ombilical, 180 causent le cancer chez les humains ou les animaux, 217 sont toxiques pour le cerveau et le système nerveux, et 208 causent des malformations congénitales ou des anomalies du développement dans les tests sur les animaux.

Avec les conséquences en termes de santé publique dont la population commence à peine à prendre conscience. Les études menées par le professeur Charles Sultan (INSERM, CHU de Montpellier) montrent à quel point les pesticides ont atteint la santé des agriculteurs et de leurs enfants : « J'ai trouvé plus de 300 substances chimiques dans le sang du cordon ombilical, dont des perturbateurs endocriniens. Les enfants les plus exposés aux pesticides ont un risque élevé de malformations génitales, de retard de croissance, de troubles du développement du cerveau, mais également d'obésité », affirme-t-il.

PESTICIDES ET SANTE

Chaque année, des millions de tonnes de pesticides (également appelés produits phytosanitaires ou phytopharmaceutiques) sont utilisés dans le monde entier. On estime que 55 milliards de dollars sont dépensés sur le marché mondial des pesticides chaque année. Six grands acteurs - Syngenta, BASF, Bayer, Aventis, Dow, Du Pont et Monsanto - contrôlent la majorité du marché toxique des produits chimiques. Bien que les chiffres globaux sont difficiles à obtenir, les rapports d'industrie donnent à penser que 1,5 - 2,5 millions de tonnes de pesticides sont utilisés chaque année.

Selon un nouveau rapport de l'OCDE, potabiliser l'eau contaminée par les pesticides et les concentrations excessives de nitrates et de phosphore, nécessite des traitements coûteux. Au Royaume-Uni, par exemple, on estime à quelque 345 millions EUR par an le coût imposé par la pollution de l'eau d'origine agricole.

L'Organisation mondiale de la santé (1992) rapporte que quelque trois millions d'intoxications par les pesticides se produit chaque année et fait 220.000 morts dans le monde.

En août 2007 la célèbre revue médicale "The Lancet" publie même une étude montrant que le suicide aux pesticides fait 300 000 morts par an dans les campagnes asiatiques. Selon l'OMS, la culture de coton fait 220.000 morts et 25 millions de cas d'empoisonnements aux pesticides par an dans les pays en voie de développement.

Nous nous sentons que très peu touchés par les pesticides, d'autant moins si nous sommes des citadins loin des champs... Pourtant ils sont partout, de la rosée du matin aux pluies des villes, en passant par notre alimentation. La France est le 3e consommateur mondial de pesticides (à plus de 90% pour l'agriculture) et le 1er utilisateur en Europe en volume total.

« Il y a une augmentation inquiétante de certains problèmes de santé qui peuvent partiellement s'expliquer par notre utilisation de substances chimiques, comme le nombre croissant d'enfants hyperactifs, la chute spectaculaire de la fertilité masculine, la progression des cancers des testicules, cancers du sein et autres types de cancers. »

Stavros Dimas, Commissaire européen à l'Environnement (2005)

Une pollution planétaire

Les résidus industriels chimiques et les pesticides sont transportés sur des milliers de kilomètres via le cycle de l'eau et les masses d'air comme en témoigne la contamination des Inuits du Grand Nord Canadien qui vivent pourtant de chasse et de pêche. Les bébés Inuits nourris au sein développent jusqu'à quinze fois plus d'otites que ceux du Québec Sud (DEWAILLY E. et al, 2000).

Pesticides et réchauffement planétaire.

Outre leur contribution à l'acidification, les émissions de SO2, NOx et NH3 sont en partie responsables des problèmes environnementaux suivants :

1 - l'effet de serre : les NOx contribuent, avec d'autres gaz (composés organiques volatils, méthane, monoxyde de carbone), à la formation de l'ozone troposphérique (O3) que l'on qualifie également de "gaz à effet de serre";
2 - l'appauvrissement de la couche d'ozone : les NOx contribuent à l'appauvrissement de la couche d'ozone, ce qui a des effets nocifs sur la santé de l'homme, les matériaux et les écosystèmes ;
3 - la dégradation de la qualité de l'air : les NOx et le SO2 sont en partie responsables de la dégradation de la qualité de l'air et de ses conséquences sur la santé de l'homme ;
4 - les dépôts d'ammoniac : la fertilisation azotée a entraîné d'importantes modifications de la végétation naturelle des écosystèmes terrestres dans de grandes parties de l'Europe ;
5 -l'eutrophisation : le dépôt atmosphérique d'azote est à l'origine d'une eutrophisation des écosystèmes terrestres, d'eau douce et marins, d'un lessivage accru de l'azote dans les eaux souterraines, les rivières et les lacs ainsi que de la modification de l'écosystème forestier.

Les pesticides présents dans tous les écosystèmes

Avec des décennies d'agriculture industrielle polluante, des millions de tonnes de pesticides ont été déversées sur les cultures en France, intégrant toutes les composantes de la biosphère : eau, sol, air, végétation, animaux et homme.

La Concentration Maximale Admissible (CMA) pour les pesticides dans l'eau distribuée au robinet valeur est dépassée pour des millions de français chaque année (Ministère de la Santé).

- Dans l'eau

Etude du 17 août 2006 par l'Institut Français de l'Environnement (IFEN).

Pollution des eaux en France en 2003/2004.

Pesticides dans les eaux : toujours plus !

Des résultats en nette aggravation : près de 100% des cours d'eau contaminés superficielles !

D'après l'Institut Français de l'Environnement (IFEN), on trouve des résidus de pesticides dans 96% des eaux superficielles. Sur environ 400 substances chimiques recherchées, 201 ont été mises en évidence dans les eaux de surface et 123 dans les eaux souterraines. De même, le nombre de substances mises en évidence est plus important qu'en 2002 : 229 pesticides différents dans les eaux de surface et 166 dans les nappes. La situation est donc grave ! Dans le cas des eaux souterraines, 166 substances différentes ont été quantifiées au moins une fois en 2004 contre 123 en 2002.

La contamination de l'eau par l'agriculture est en constante augmentation. L'agriculture est une source clé d'apports d'azote et de phosphore dans l'environnement. L'augmentation des excédents d'éléments fertilisants se reflète dans la tendance à la hausse de l'indicateur de risque de contamination de l'eau par l'azote.

Dans plusieurs provinces, les normes environnementales applicables à l'eau sont largement dépassées pour les pesticides, nitrate, azote et le phosphore, ce qui a aussi des conséquences pour l'abreuvement du bétail.

- Dans l'air

Des cancérigènes, des perturbateurs endocriniens, des polluants des eaux ... de nombreux pesticides se retrouvent dans l'air.

Entre 1995 et 1996, l'INRA de Rennes a installé des stations de mesure de pesticides dans les eaux de pluie (2). Les résultats furent accablants : presque tous les échantillons contenaient des pesticides et 60% d'entre eux dépassaient les 0,1µg/l, Concentration Maximale Admissible (CMA) pour l'eau de distribution !

Selon une dépêche AFP sortie le 27 juin 2007 faisant état d'une étude d'Airparif sur les traces de produits phytosanitaires dans l'air en Ile-de-France, des pesticides sont présents dans l'air jusqu'au cœur de Paris et des villes qui l'entourent. Cela renforce des études menées dans d'autres zones urbaines telles que Lille, Orléans ...

L'agriculture et l'élevage sont les principaux pollueurs de l'air.

En France, l'ammoniac (NH3) est actuellement le principal contributeur à la pollution avec plus de la moitié des émissions.

Les activités agricoles constituent la principale source d'émission de ce polluant.
Source IFEN
Les pratiques agricoles contribuent essentiellement aux émissions de NH3, dont elles sont responsables à 95%. En Europe, la volatilisation des déjections animales constitue la principale source agricole d'émission d'ammoniac (plus de 80%). On estime que 10% à 20% des émissions de NH3 proviennent de la volatilisation de l'ammoniac émanant des engrais azotés et des cultures fertilisées.

- Les brouillards

Ils sont aussi touchés, à des teneurs encore supérieures à celles des eaux de pluie : jusqu'à 140µg/l, soit 140 fois la CMA de l'eau potable. Un certain nombre d'études ont été réalisées sur ce sujet et les résultats concordent tous : la contamination par les pesticides est généralisée. En effet, les pesticides pulvérisés sur les cultures n'atteignent pas en totalité leur cible, loin s'en faut.

On estime que lors de la pulvérisation 25 à 75 % des quantités de pesticides appliquées partent dans l'atmosphère, ce qui entraîne une contamination de l'air, des brouillards et des pluies par les pesticides.

Notre organisme contaminé, les risques sur notre santé

Le 30 janvier 2003, des chercheurs américains ont révélés les résultats de l'étude la plus complète à ce jour sur la recherche de contaminants chimiques multiples dans l'organisme humain au cours de laquelle 201 composés chimiques ont été recherchés dans les organismes de neuf américains et américaines. Ce projet a été conduit en collaboration entre l'école de médecine de Mt.Sinaï (New York) et les ONGs Commonweal (Californie) et Environmental Working Group (Washington).

Les chercheurs ont trouvés une moyenne 91 composés chimiques différents présents dans les organismes des personnes testées (des pesticides, des dioxines et furannes, des métaux lourds, etc ... Au total 167 substances différentes ont été retrouvées chez ces 9 personnes).

En moyenne ces tests ont mis en évidence chez chaque sujet étudié la présence de :

* 53 substances chimiques liées au cancer chez l'homme et l'animal 62 substances toxiques pour le cerveau et le système nerveux.
* 58 substances qui interfèrent avec le système hormonal.
* 55 substances associées avec des malformations à la naissance et des anomalies du développement.
* 55 substances toxiques pour le système reproducteur.
* 53 substances toxiques pour le système immunitaire.
* 55 substances pour lesquelles on ne dispose d'aucune donnée relative à leur effet sur la santé.

Notre corps est imprégné de pesticides, ainsi tout adulte européen héberge jusqu'à 500 produits chimiques industriels différents qui se sont accumulés dans les graisses. Un grand nombre sont des pesticides.

Les POP se retrouvent dans les tissus adipeux, le cerveau, le sang, le lait maternel, le foie, le placenta, le sperme et le sang du cordon ombilical.

En Grande-Bretagne, en 1997, 99% des échantillons de tissus adipeux contenaient un dérivé de DDT. Différentes études révèlent ainsi que les populations sont massivement contaminées.

Une étude a été conduite aux Etats-Unis par l'ONG EWG en 1998 : plus de 600 000 enfants absorberaient chaque jour une dose de pesticides organophosphorés supérieure au maximum toléré par l'EPA (Agence de Protection de l'Environnement).
Ces résultats pourraient être facilement transposés à la France ...

Pesticides et cancers

Depuis la fin des années 80, les cancers sont devenus la première cause de mortalité (26% en 1990). L'incidence du cancer a augmenté de 63% en 20 ans et la majorité de ces nouveaux cas sont liés à des facteurs environnementaux ((Lichtenstein et al. 2000). Bien que le cancer du poumon soit le premier responsable, les pesticides représenteraient un risque croissant et significatif selon un certain nombre d'études épidémiologiques.

280 000 nouveaux cas par an en France qu'on ne peut expliquer seulement par le vieillissement de la population car le nombre des cancers augmente parmi les jeunes et les enfants. Le Dr Belpomme estime que 60 à 70% des cancers sont induits par la pollution (pesticides et autres produits chimiques)

Pesticides Alzheimer et Parkinson

Selon une étude menée en 2006 à Harvard, l'exposition aux pesticides augmente le risque de Parkinson de 70%. Remise du prix Epidaure au docteur Alexis Elbaz, pour ses travaux sur la relation entre Parkinson et pesticides. Ces travaux menés en France sur 247 malades ont révélé une corrélation positive forte entre les pesticides et cette maladie, avec une augmentation du risque en fonction du nombre d'années d'exposition.

Depuis, d'autres études ont renforce les certitudes. Ainsi, en juin 2006, l'équipe d'Alberto Ascherio de l'école de sante publique de Harvard a conclu, sur 143 325 personnes, que l'exposition aux pesticides augmentait le risque de Parkinson de 70%.

En mars 2003, une équipe de chercheurs de l'université de Victor Segalen (Bordeaux) a trouvé que l'exposition aux pesticides augmenterait aussi bien le risque d'Alzheimer que celui de Parkinson.

Les risques sur les animaux

De nombreux animaux s'intoxiquent avec les pesticides : éléphants en Inde, moineaux, insectes (abeilles) dont les populations peuvent chuter de 80% après épandage et dauphins en Europe, grenouilles en Amérique du Nord, goélands, poissons ...

Le comble, c'est que certains chercheurs estiment que sur les 2,5 millions de tonnes de pesticides répandues chaque année dans le monde, seulement 0,3% atteignent effectivement leur cible. Le reste (99,7%) touche toutes les autres espèces vivantes avec des conséquences multiples :

- affaiblissement des défenses immunitaires
- baisse de la fertilité
- modification des comportements
- malformations
- raréfaction des sources de nourriture souillées
- empoisonnement direct

Les ours polaires féminisés

Le Pr Sultan ne croit pas au hasard : « Les polluants chimiques sont des perturbateurs endocriniens qui s'opposent aux hormones mâles et miment les hormones féminines. Ils peuvent donc provoquer une réaction antiandrogénique en court-circuitant les mécanismes de différenciation sexuelle masculine du fœtus. » Des signes de cette démasculinisation ont déjà été observés chez plusieurs espèces d'animaux sauvages vivant en milieu pollué.

Fœtus empoisonnées avant leur naissance

Difficile, en effet, de se débarrasser de ces toxiques, car leur durée de vie est très longue. « Nous sommes contaminés par la chaîne alimentaire - en quantités infinitésimales, certes, mais ces polluants s'accumulent dans l'organisme, qui les stocke dans le tissu adipeux pendant des dizaines d'années, déclare le Pr Charles Sultan, spécialiste d'endocrinologie pédiatrique au Chu de Montpellier. Le pire, c'est pour les enfants, car des taux d'exposition qui n'auraient pas d'incidence sur un adulte peuvent en avoir une chez eux. Or, durant la grossesse, les produits chimiques traversent le placenta pour arriver au fœtus et, après la naissance, ils passent par le lait maternel. On a retrouvé la trace de 287 d'entre eux dans le sang du cordon ombilical de nouveau-nés américains. Imaginez à l'adolescence.

Enfants exposés

Une récente étude réalisée sur 68 bébés de 3 mois en bonne santé et 62 souffrant de cryptorchidie montre que l'altération des hormones de la reproduction chez ces nourrissons est le plus souvent associée à des taux élevés de phtalates dans le lait maternel.

Une étude récente publiée par Greenpeace démontre que les bébés sont exposés à de nombreuses substances toxiques industrielles dès le stade fœtal, dans l'utérus même de leurs mères.

Cette étude américaine a porté sur 9282 personnes chez qui on a tenté de détecter 116 produits chimiques, incluant 34 pesticides. Elle a montré que plus de la moitié des Américains portaient dans leur sang ou leur graisse 18 pesticides différents. Et que la quasi-totalité portait au moins un produit chimique potentiellement néfaste dans leurs corps.

Les substances chimiques les plus persistantes et bioaccumulables finissent fatalement par pénétrer dans nos organismes en remontant la chaîne alimentaire. Elles sont lipophiles (solubles dans les graisses) et ont par conséquent tendance à s'accumuler dans les tissus adipeux des animaux, un processus que l'on appelle bioconcentration.

L'ampleur de la bioamplification dans le cas des PCB est illustrée par une étude sur les oeufsd'oiseaux du lac Ontario, aux Etats-Unis. Les concentrations de PCB dans les oeufs étaient 25millions de fois supérieures à celles mesurées dans l'eau du lac, ces substances s'étant accumulées en remontant la chaîne alimentaire jusqu'aux poissons dont les oiseaux se nourrissaient (Colborn et al., 1996).

Les pesticides ne se décomposent ou ne se biodégradent pas facilement et restent donc dans l'environnement pendant des dizaines d'années, à des concentrations qui ne diminuent que lentement, pour peu qu'elles diminuent. En 2003, le WWF a étudié les contaminants chimiques présents dans le sang de 155 volontaires au Royaume-Uni, un pays où les PCB ont été interdits dès les années 70 (WWF Royaume-Uni, 2003).

Exposition par voie alimentaire dans l'Arctique. Les personnes qui ont une alimentation riche en graisses, comme les Inuit du Canada et du Groenland, qui mangent du phoque et de la baleine, semblent accumuler de fortes concentrations de substances chimiques dangereuses dans leur organisme.

Pollution aux Antilles aux pesticides (Chlordécone)

Interdit dès 1976 aux États-Unis, le chlordécone n'a été interdit qu'en 1990 pour la France métropolitaine. Il a été utilisé comme insecticide, notamment contre le charançon du bananier dans les Antilles françaises en Guadeloupe et Martinique où il n'a été interdit qu'en 1993. Des sols de cultures bananières, contaminés avant d'avoir été rendu à la culture vivrière, sont à l'origine de pollutions graves de nappe, d'aliments animaux et végétaux.

Le chlordécone a été détecté dans le sang chez 88 hommes sur 100. Étude réalisée auprès de 115 femmes enceintes et leurs bébés. Le chlordécone a été détecté dans 90% des prélèvements de sang maternel et de sang du cordon et dans 40 % des prélèvements de lait maternel (72 heures après l'accouchement).

1979-80, rapport Kermarrec : il souligne la bioaccumulation dans l'environnement de substances organochlorées utilisées comme pesticides. Les poissons vivant dans une eau contenant 0,01 μg/l de perchlordécone concentraient ce pesticide 82.000 fois, des crabes 60.000 fois, des crevettes 130.000 fois. On attendra encore 20 ans avant de s'en inquiéter réellement, 20 ans de contamination pour les travailleurs agricoles et les habitants.

2001 : Rapport Bonan-Prime. En Guadeloupe, la recherche des pesticides n'était d'ailleurs effective qu'à partir de 1998 avec déjà des résultats alarmants pour plusieurs produits (des dépassements de 11 à 35 fois la norme).

Dans l'eau :

45% des prélèvements dépassaient la norme de 0,03 μg/l de dieldrine dans les 5 sources avec un pic de 0,340 μg/l soit 11 fois la norme 80% des prélèvements dépassaient la norme de 0,10 μg/l de HCHβ avec un pic de 2,00 μg/l soit 20 fois la norme. 100% des prélèvements dépassaient la norme de 0,10 μg/l de chlordécone avec un pic de 10,30 μg/l (103 fois la norme !).

Dans les sols :

Les trois pesticides étaient présents à des taux compris entre 600 fois et 100 000 fois les normes admissibles dans l'eau.
Dans l'eau de la ravine des Coudes, par exemple, on a trouvé 100 fois la norme d'Améthrine, 53 fois la norme pour l'Héxazinone et 194 fois pour le diuron.
Effet cancérigène d'abord et la question se pose du rôle des pesticides dans le fort taux de cancers de la prostate en Guadeloupe (220 à 240 cas nouveaux par an). 2ème rang mondial.
La France, plusieurs fois condamnée, mérite bien son titre de "lanterne rouge" pour la protection de l'environnement en Europe.

Résistance aux pesticides

On connait déjà les résistances aux antibiotiques qui sont à l'origine des infections nosocomiales.

Depuis le premier cas enregistré (résistance du pou de San José aux polysulfures dans les vergers de l'Illinois en 1905), les cas de résistance ont augmenté de manière exponentielle : 5 cas en 1928, 137 en 1960, 474 en 1980. En 1986, 590 espèces animales et végétales présentaient une résistance : 447 espèces d'insectes ou d'acariens, une centaine de pathogènes des végétaux, 41 espèces de mauvaises herbes ainsi que des nématodes et des rongeurs.

Merci de cliquer sur les liens pour visionner les vidéos.

http://video.google.com/videoplay?docid=7310811097279556954&hl=en
Pesticides santé et pouvoirs publics- UMM fin.flv

http://video.google.com/videoplay?docid=8339889754902711100&hl=en
Pesticides - Disparition des abeilles - Chine.flv

http://video.google.com/videoplay?docid=-8748647271821021921&hl=en
Pr Belpomme appel de Paris - pesticides - cancers.flv

http://video.google.com/videoplay?docid=3477520553412166752&hl=en
Pesticides - Cancer - enfants.mov

Que fait le CNRS, l'INRA, l'Institut Pasteur, le Gouvernement, le ministère de l'Agriculture, le Ministère de l'Ecologie pour replacer ces pesticides toxiques depuis toutes ces années ?

Quelles sont les solutions pour le remplacement immédiat des pesticides ?

Pesticides et alimentation

- Près de 100% des contaminations des vins :

Une récente étude européenne (mars 2008) fait des révélations inquiétantes :

L'étude a été coordonnée par PAN, Global 2000 pour l'Autriche et Greenpeace pour l'Allemagne. 40 bouteilles de vin rouge ont été analysées, en provenance de France, d'Autriche, d'Allemagne, d'Italie, du Portugal, d'Afrique du sud, d'Australie et du Chili. 34 étaient issues de l'agriculture intensive et 6 de l'Agriculture Biologique. Les vins ont été sélectionnés parmi des marques à bas prix, ainsi que parmi les marques des plus célèbres du monde. «Le problème n'est pas lié à la qualité des vins», a souligné un membre de l'organisation, Elliott Cannell, précisant que «trois bouteilles de crus français analysés valaient plus de 200 euros chacune» 10 bouteilles venaient de villages prestigieux, certains de premier cru.

Quant aux six vins biologiques sélectionnés, seul l'un d'eux comportait de faibles traces de pesticides, sans doute en raison de la pulvérisation de parcelles voisines.

100% des vins conventionnels testés contaminés. Chaque échantillon testé contient en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents : les plus contaminés d'entre eux contenant jusque 10 pesticides !

Pas étonnant quand on sait que la viticulture utilise 20 % des pesticides alors qu'elle ne représente que 3 % des surfaces agricoles !

Niveau de contamination : 5800 fois plus élevée que pour l'eau potable !

Risques sanitaires. Ces nombreux résidus témoignent d'une utilisation très intensive de pesticides en viticulture. Selon plusieurs études, ces pesticides peuvent causer les maladies de Parkinson et Alzheimer.

L'eurodéputée verte Hiltrud Breyer, membre d'une commission sur la sécurité alimentaire, a jugé le résultat de l'enquête "alarmant mais prévisible". "Bien que les concentrations soient inférieures à celles détectées récemment dans les fruits et les légumes, les résidus sont composés de pesticides plus nombreux", a-t-elle souligné. Vingt-quatre pesticides ont été identifiés dans cette mini-enquête, dont quelques uns classés comme potentiellement cancérigènes, toxiques pour la reproduction ou le développement, perturbateurs sur le plan endocrinien ou encore des neurotoxiques. Les producteurs de vins, fortement influencés par l'industrie des pesticides, pourraient réduire de moitié leur utilisation à l'instar de ce qui s'est fait au Danemark.

"Nous voulons seulement éliminer les pesticides dangereux sans peser sur l'économie", mais nous sommes confrontés "aux vieilles habitudes de certains viticulteurs qui traitent entre vingt et trente fois leurs vignes", souligne Hiltrud Breyer. Les eurodéputés ont examiné en octobre en toute première lecture des mesures renforçant la protection des Européens contre les pesticides. La France étudie aussi un plan dans ce sens, présenté lors de son Grenelle de l'environnement.

95% des vins de culture « traditionnelle » (c'est-à-dire la culture conventionnelle chimique) comportent des résidus de pesticides.

Voici quelques unes des molécules toxiques les plus fréquemment détectées dans les vins et leurs effets sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Carbaryl Cancérigène possible et perturbateur endocrinien
Carbendazim Suspecté d'être mutagène et perturbateur hormonal
Pyrimétanil Cancérigène possible
Tébuconazole Suspecté d'être reprotoxique et cancérigène
Thiophanate-methyl Suspecté d'être mutagène et cancérigène

Source pour les molécules: programme de surveillance - contrôle des denrées alimentaire en Suisse, service de protection de la consommation - 2004 la procymidone classée cancérogène, reprotoxique et perturbateur endocrinien par l'UE.

Les résultats de l'étude de l'UE sur les analyses des aliments au regard des pesticides publié en 2007 montrent que l'industrie mondiale des agrochimiques laisse des traces importantes dans la chaîne alimentaire européenne. 349 pesticides différents ont été identifiés dans les échantillons alimentaires européens testés.

Eau de boisson et résidus de pesticides

9% de la population française a été alimentée en 2003 par une eau du robinet dont la qualité a été au moins une fois non-conforme vis-à-vis des pesticides soit 5,1 millions de personnes.

332 pesticides sur les 369 recherchés ont été détectés dans les eaux mises en distribution au cours de la période 2001 à 2003.

Voici quelques unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les eaux de distribution entre 2001 et 2003 et leurs effets sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Alachlore Perturbateur endocrinien
Atrazine Perturbateur endocrinien
Diuron Cancérigène possible (US) et toxique du développement (US)
Malathion Cancérigène possible, perturbateur endocrinien possible et neurotoxique
Prométhrine Perturbateur endocrinien possible
Trifularine Cancérigène possible et perturbateur endocrinien possible

Source pour les molécules Ministère chargé de la santé - DDASS - Sise Eaux

Fruits et résidus de pesticides.

Pommes et résidus de pesticides.

Les fruits sont très traités aux pesticides : ainsi, la moyenne des traitements des pommes en Picardie est de 27 par an !

Voici quelques unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les pommes et leurs effets sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Captane Cancérigène probable
Propargite Cancérigène probable
Phosalone Neurotoxique ( inhibiteur de l'acetycholinesterase)

Source pour les molécules:DGCCRF pour les pommes - 2000.

27 traitements de pesticides pour la production d'une pomme. Il s'agit du nombre moyen des traitements par des pesticides sur les pommiers, le nombre de traitement par pesticides variant de 21 à 36 ! (Agreste : enquête sur la structure des vergers 1997.)

Des résidus de pesticides toxiques, en nombre et au-delà des seuils légaux, dans les fruits des eurodéputés !

En juillet 07, des représentants de nos ONG ont acheté au sein du parlement européen 8 fruits différents (fraises, abricots, oranges, pommes, poires et 3 sortes de raisins). Ces fruits ont été analysés pour évaluer leur teneur en résidus de pesticides. La plupart des échantillons testés provenaient de l'UE : fraises belges, oranges espagnoles, 2 types de raisin d'Italie, pommes et poires françaises. L'une des grappes de raisin venait d'Egypte. Pas d'origine indiquée pour les abricots.

Résultats : tous les fruits contaminés ! 28 résidus de pesticides différents ont été retrouvés dans les échantillons, avec en moyenne 5 résidus différents par fruit, tous les échantillons étant contaminés. Fait remarquable : 14 pesticides différents rien que pour les fraises !

Parmi ces pesticides, on a retrouvé 10 cancérigènes connus, 3 neurotoxiques, 3 toxiques pour le développement ou le système reproducteur et 8 perturbateurs endocriniens suspectés. 2 de ces polluants ont été classés comme « hautement dangereux » par l'OMS.

Abricots, raisins et orange contenaient des résidus au delà de la Limite Maximale en Résidus (LMR) - seuil légal à ne pas dépasser : dont des perturbateurs endocriniens pour les abricots, un cancérigène pour le raisin ainsi que pour les oranges, etc.

Ces analyses corroborent les enquêtes annuelles menées au niveau de l'UE faisant état en 2006 de plus de 324 pesticides différents retrouvés dans les 60450 échantillons testés. Pour la France ce sont 48% des aliments qui contiennent des pesticides dont 4% qui dépassent les LMR.

Les salades.

Les salades font parties des aliments les plus contaminés par les résidus de pesticides.

Voici quelques-unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les salades et leurs effets sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Chlorothalonil Cancérigène possible
Iprodione Suspecté d'être cancérigène et perturbateur endocrinien
Procymidone Cancérigène probable et perturbateur endocrinien
Vinclozoline Cancérigène possible, perturbateur endocrinien et reprotoxique probable
Deltamethrine Perturbateur endocrinien
Propyzamide Cancérigène probable et suspecté d'être reprotoxique

Fines herbes

Même les fines herbes sont fortement traitées et contiennent des résidus de pesticides !

Voici quelques unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les fines herbes et leurs effets sur la santé :

Molécules Aliments Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Chlorothalonil Basilic Cancérigène possible
Iprodione Basilic Suspecté d'être cancérigène et perturbateur endocrinien
Carbendazim Basilic Suspecté d'être mutagène et perturbateur endocrinien
Procymidone Persil Cancérigène probable et perturbateur endocrinien
Triadimenol Estragon Suspecté d'être cancérigène et perturbateur hormonale
Difenoconazole Estragon Cancérigène possible

Source pour les molécules : programme de surveillance - contrôle des denrées alimentaire en Suisse, service de protection de la consommation - 2004

Tomates et résidus de pesticides

Les tomates importées d'Espagne, consommées et analysées en Suisse, contiennent des résidus dans 81% des cas dont 7% dépassent les Limites Maximales en Résidus (LMR) !

Voici quelques unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les tomates et leurs effets nocifs sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Carbendazim Suspecté d'être mutagène et perturbateur endocrinien
Chlorothalonil Suspecté d'être cancérigène
Iprodione Suspecté d'être cancérigène et perturbateur endocrinien
Procymidone Cancérigène probable et perturbateur endocrinien
Pyrimethanil Cancérigène possible Pain et résidus de pesticides.

Pain et résidus de pesticides.

Le blé peut être très fréquemment traité : jusqu'à 9 traitements en moyenne en Picardie sur du blé tendre en 2001 (source Agreste n°137). De plus les céréales sont traitées avec des insecticides dans les silos de conservation après récolte, ce qui augmente les résidus.

Voici quelques unes des molécules les plus fréquemment détectées dans les blés et leurs effets sur la santé :

Molécules Effets sur la santé (source US-EPA, CIRC et UE)

Chlorpyriphos-methyl Neurotoxique ( inhibiteur de l'acetycholinesterase)Delthamétrine Perturbateur hormonal
Dichlorvos Cancérigène possible et neurotoxique (inhibiteur de l'acetycholinesterase)
Malathion Cancérigène possible, perturbateur endocrinien possible et neurotoxique
Pirimiphos-méthyl Neurotoxique ( inhibiteur de l'acetycholinesterase)

Que fait le CNRS, l'INRA, l'Institut Pasteur, le Gouvernement, le ministère de l'Agriculture, le Ministère de l'Ecologie pour replacer ces pesticides toxiques depuis toutes ces années ?

Quelles sont les solutions pour le remplacement immédiat des pesticides ?

avenirdenosenfants@gmail.com

Quel avenir pour vos enfants ?
Quel avenir pour la terre ?
La réponse est entre vos mains.
L'avenir de vos enfants est entre vos mains.
Agissons dès aujourd'hui.
Agissons dès maintenant

lundi 28 juillet 2008

EEIE Nouveau partenaire de FC2M




La société Full Custom Medical Marketing est heureuse d’annoncer la signature d’un nouveau partenariat avec l’Ecole Européenne d’Intelligence Economique. Le cœur métier de l’EEIE ne peut que renforcer l’expertise et l’efficacité en intelligence économique des missions stratégiques développées par la méthodologie des services sur mesure FC2M.

jeudi 10 juillet 2008

Information du patient - Traçabilité

Les champs stériles Dravino : un bon exemple du respect de la norme EN 13 795-1

DANS LE CONTEXTE MEDICO-LEGAL ACTUEL, NOTONS :

- Le rôle important de l’information du patient et de la traçabilité des produits stériles utilisés.
- L’utilisation recommandée de champs stériles, de tubulures stériles et gestuelles des opérateurs :

GUIDE DE PREVENTION DES INFECTIONS LIEES AUX SOINS EN CHIRURGIE DENTAIRE ET EN STOMATOLOGIE - Deuxième Edition, juillet 2006 - DIRECTION GENERALE DE LA SANTE - CONSEIL SUPERIEUR D’HYGIENE PUBLIQUE DE FRANCE - COMITE TECHNIQUE NATIONAL DES INFECTIONS NOSOCOMIALES ET DESINFECTIONS LIEES AUX SOINS :

PRÉCAUTIONS PARTICULIÈRES POUR LA CHIRURGIE (EXTRAIT) :

…"Il est recommandé par ailleurs : d'isoler le site opératoire avec un champ stérile ; d'utiliser une instrumentation chirurgicale stérile, y compris les tubulures, les moteurs et instruments dynamiques et de l'eau stérile ; de faire une désinfection du site opératoire et de la périphérie buccale. La préparation, la désinfection de la salle d'intervention et la gestuelle des opérateurs sont des facteurs déterminants pour la réalisation d'actes de chirurgie sans risque de contamination infectieuse"…

DRAVINO « champ stérile et tubulure stérile à liaison étanche + gestuelle aseptique d'installation » : une réponse efficace aux NOUVELLES RECOMMANDATIONS et respect de la NORME EN 13 795 -1 des champs opératoires concernant l'évacuation des fluides biologiques du site opératoire (voir ARTICLES SCIENTIFIQUES parus dans CLINIC (éd. Groupe liaisons), INTER BLOC (éd. Masson), IMPLANTODONTIE (éd. Elsevier), IMPLANT (éd. Groupe liaisons).

- La mise en cause de tubulures d’aspiration chirurgicale lors de dysfonctionnements analysés dans le cadre d’une condamnation d’un praticien pour la transmission du virus de l’hépatite C à un patient (le jugement fait un état des lieux juridique des conditions d’hygiène en cabinet dentaire).
IL EST AUSSI RECOMMANDE :

a) Inclure dans le devis les protections utilisées et leur coût (prix des produits et frais d’installation) : pour ce qui concerne les produits DRAVINO le patient est ainsi informé qu’un système de sécurité sera utilisé pour son intervention.

b) Coller les étiquettes adhésives de traçabilité des produits stériles utilisés sur le dossier patient : les produits DRAVINO présentent deux étiquettes adhésives à code barre sur le sachet stérile.

c) Respecter les protocoles de « démarche qualité » en améliorant constamment dans le temps la qualité et la sécurité des pratiques.

Norme EN 13 795-1

Les champs opératoires sont depuis 2001 normalisés. Les champs doivent désormais répondre à des caractéristiques strictes concernant la production de particules et la dimension des interstices des mailles des tissus (80 µm). Pour ces raisons, l’emploi de champs opératoires tissés stérilisables est de plus en plus discuté du fait du manque de contrôle de la qualité des champs dans le temps :

- Difficulté à maîtriser la taille des interstices (étanchéité des champs) et la production des particules à l’origine de phénomènes septiques

- Difficulté à présenter une traçabilité fiable du protocole de blanchisserie.

Ipso facto, en cas de problème, cette procédure supplémentaire dans la chaîne d’asepsie liée à l’utilisation des produits DRAVINO devrait apporter une protection juridique supplémentaire
aux personnes responsables de l’intervention.


Patents & © Copyright & DRAVINO ® (all rights reserved)

Champ opératoire à liaison étanche « champ-tubulure »

Le risque infectieux en chirurgie buccale doit être limité au maximum, tant en structure libérale qu'en structure hospitalière. Des fautes d’asepsies peuvent se produire lors de l’apport d’instruments vers la zone stérile comme la mise en place de tubulures d’aspiration chirurgicale sur un champ opératoire stérile (Meifredy M. 2004). Les prises de vide des unit dentaires et les systèmes d’aspiration chirurgicale représentant une source potentielle de biocontaminations aéroportées et manuportées, une étude au CHU de Dijon a analysé les avantages d’un nouveau champ opératoire Dravino® à liaison étanche « champ-tubulure » par rapport aux champs traditionnels (Ravineau et Perrin 2006). Le système Dravino ® est constitué d'un champ à usage unique traversé de façon étanche par une tubulure afin de limiter le risque d’infection du site opératoire (Ravineau 2004).

Les sources de contamination du champ sont essentiellement représentées par les gestes de fixation et de réglage de la tubulure. Dans ce système, la tubulure est déjà fixée au champ et ne nécessite ni la mise en place d’une gaine stérile, ni la fixation de la tubulure à l’aide d’adhésifs ou autres. Pendant le geste de dépliage du champ sur le patient, la partie non stérile de la tubulure qui se trouve sous le champ, reliée à la prise de vide septique, est automatiquement isolée et ne peut plus revenir sur le champ. Les mouvements des tubulures sur les bords septiques du champ sont ainsi impossibles. Par ailleurs, les tubulures habituellement conditionnées sous contrainte dans leur emballage peuvent produire des mouvements anarchiques, rompre leur fixation et perturber l’utilisation des canules d’aspiration.

Ce système de tubulure intégrée plié industriellement sans contrainte, réglée à bonne longueur d’utilisation en chirurgie buccale permet d’éliminer ces inconvénients. L’installation de ce champ, facile, fiable et sans contact avec l’environnement, permet d’obtenir une ergonomie très satisfaisante en un temps réduit. Ce concept vise à éliminer le risque infectieux d’origine endogène et exogène lors de l’utilisation d’une tubulure d’aspiration chirurgicale et d’un champ opératoire, en chirurgie buccale notamment implantaire et pour la prise en charge de patients à risque.



B ibliographie
-Meifredy M., Ergonomie et asepsie au bloc opératoire, Inter bloc, 2004 ; XXIII : 41-46
-Ravineau M., Innovation en asepsie, un système de sécurité pour limiter la biocontamination des champs opératoires par des tubulures. Inter bloc, 2004 ; Tome XXIII, n°4 : 279-283
-Ravineau M., Perrin D..Le système de sécurité pour champ opératoire et tubulure Dravino ®, Implant, 2006, volume 12, n°1 : 61-70
8ème congrès de la Society for Dental Science (Switzerland)
52ème congrès de la Société Francophone de Médecine Buccale et de Chirurgie Buccale
GENEVE (26 au 27 avril 2007)
Ravineau M.*, Descroix V.**, Toledo R.**, Perrin D.**** Odontologiste - Blois, **Service d’odontologie Groupe Hospitalier Pitié Salpêtrière - Paris, ***Service d’odontologie - CHU de Dijon Michel Ravineau 16, rue des Lices 41000 BLOIS, Courriel : michel.ravineau@wanadoo.fr

lundi 30 juin 2008

Hôpital : soigner sans polluer

ALTERNATIVE SANTE mai 2008

Déchets, émanations chimiques, eau ... l'hôpital est un mastodonte de la pollution. A ce jour, seuls deux établissements hospitaliers français possèdent une certification environnementale sur environ quatre mille. Mais le monde du soin commence à prendre conscience des enjeux écologiques, sous la houlette du Comité pour le développement durable en santé (C2DS).

"Le B-A-BA de la santé, c'est la prévention. Si les établissements de soins créent les maladies de demain, on est en totale incohérence ! Je rêve d'un hôpital où l'on pourrait venir faire un stage de reprise en main de sa santé. Un hôpital où le patient recevrait une plaquette expliquant les matériaux sains utilisés pour la peinture, les sols ... Une belle école du développement durable ! » Ce rêve, c'est celui d'Olivier Toma, directeur de la clinique Champeau à Béziers, premier établissement à avoir reçu la certification Iso 14001. Mais actuellement, un hôpital est tout sauf un lieu écologique : rejet de millions de tonnes de déchets, dont certains très dangereux pour l'environnement, utilisation de matériaux et de produits qui dégagent des substances toxiques, gaspillage d'énergie. Bref, l'hôpital pollue, et qui dit pollution dit dégradation de notre santé. Inquiets du retard français par rapport à nos voisins européens, des passionnés comme Olivier Toma, Pascal Barrât, responsable de l'environnement au CHU de Tours ou François Gouffrant, directeur de la clinique Delay à Bayonne, se sont rassemblés pour partager leurs expériences de terrain et agir. Ainsi est né le Comité pour le développement durable en santé (C2DS : http://www.c2ds.org/), sous le haut patronage des ministères de la Santé et du Développement durable, en 2006. Fort de ses 200 adhérents, le C2DS intervient lors de colloques, collecte puis diffuse l'information sur les bonnes pratiques et met à disposition un logiciel qui calcule la situation d'un établissement en terme de développement durable.

Une situation critique

Il y a en effet urgence. Les revêtements en PVC sont partout à l'hôpital, alors qu'ils dégagent des phtalates, substances toxiques pour la reproduction et le développement, que l'on retrouve jusque dans du lait maternel. Ces phtalates entrent également dans la composition d'une batterie d'ustensiles médicaux : poches de recueil de sang, cathéters ... ! Autre source de pollution de l'air hospitalier, les produits de nettoyage. Il en existe bien qui sont bio, mais sans préconisation de l'État, difficile de choisir. Autre aberration, des instruments passent dans un bain chimique destiné à limiter la propagation de la maladie de Creutzfeldt-Jacob. Ces produits sont reconnus dangereux pour l'environnement mais il n'existe pas de filière de récupération, donc ils partent directement dans les égouts. Même problème pour des dispositifs jetables contenant des piles. «Ces derniers ont des autorisations de mise sur le marché sans filière de recyclage, alors qu'il est interdit de se débarrasser des piles dans les ordures ménagères qui partent à l'incinérateur. Je suis stupéfait qu'on laisse faire cela ! », s'insurge Olivier Toma, qui préside le C2DS.

Des hôpitaux plus écolos

Heureusement, des établissements s'activent. La clinique Delay vient d'obtenir elle aussi la certification Iso 14001. Comme l'explique son PDG, le Dr Nogaro, « au-delà des grandes intentions, le développement durable, c'est du bon sens, beaucoup d'astuces et surtout une nouvelle approche des soins ». Les robinets sont équipés d'économiseurs, les 60 000 lignes de dialyse utilisées annuellement ne contiennent pas de phtalates, les poches de solutions concentrée sont livrées par 36 et non plus par 2, les ampoules ont la norme NF environnement, fournisseurs et prestataires doivent signer une charte environnementale, des menus bio sont proposés et les futurs bâtiments seront certifiés HQE (haute qualité environnementale), avec toiture végétalisée. Mais ce n'est pas tout, l'eau issue de la dialyse (15 m3/jour), trop minéralisée pour être consommée, jusqu'ici retraitée, est maintenant récupérée pour l'arrosage et le nettoyage à la vapeur, aussi efficace et bien plus sain que les détergents chimiques. Enfin, la clinique possède pas moins de douze filières de tri. «Au départ, le tri des déchets était perçu comme un boulot en plus. Il a fallu tout réorganiser, penser différemment pour ne pas ajouter de travail aux employés », raconte Xavier de Groc, ingénieur chargé de mettre en œuvre la certification. L'action de cette clinique exemplaire est directement inspirée de l'expérience de la clinique Champeau à Béziers, qui peut s'enorgueillir de dix-huit filières de tri depuis 1998 ! Ces établissements pionniers sont-ils dirigés par des écoles de la première heure ? Pas du tout ! « Quand j'ai pris la direction de la clinique en 1992, je venais d'un grand groupe hôtelier. J'ai mis en place une démarche qualité courante dans l'hôtellerie où la culture du service est forte, mais rare à l'époque dans le monde de la santé. Le souci de l'environnement découle tout simplement de cette logique qui place le patient au centre du processus », explique le président du C2DS.

Le développement durable, une politique à part entière

Se soucier des déchets, est-ce vraiment une priorité à l'heure du trou de la Sécu ? Pour Olivier Toma, les problèmes ne sont pas dissociés. "Le système de santé est en dégradation continue. On se soigne avec l'argent de nos enfants, avec des produits qui sont susceptibles de créer des maladies futures et on est en train d'organiser une pénurie de personnel.» Il devient urgent d’inverser la tendance, en envisageant la santé sous l'angle économique, social et environnemental, c'est-à-dire selon les trois axes du développement durable. En rappelant par exemple que la santé représente une source d'emplois non-délocalisables et que sa fonction est d'améliorer la qualité de vie. «Nous allons militer pendant des années s'il le faut pour que la santé soit abordée avec le développement durable. Sur le terrain, ça bouge beaucoup depuis deux ans, mais pas du côté politique. On continue d'agir avec une vision à court terme, à coups de réformes qui ne marchent pas. Pour sortir de la crise, il faut construire une politique de santé sur 20 ans !» Le C2DS a fait plusieurs propositions au Grenelle : inclure un module développement durable dans les programmes des facs, obliger les industriels à un étiquetage des produits réduire la taxe d'enlèvement des ordures ménagères pour les établissements qui mettent en œuvre une collecte sélective des déchets, étendre aux dispositifs médicaux le décret interdisant la présence de six phtalates dans les jouets, ... Des mesures essentielles, mais le Grenelle de l'environnement n'a pas cru bon de recevoir le comité. La bataille ne fait que commencer !

EMMANUELLE MAYER

Développement durable

HOSPIMEDIA 4 avril 2008

Les établissements de santé se mettent peu à peu au vert

Des établissements construits avec des matériaux non cancérigènes, des dispositifs médicaux exempts de toute toxicité, le respect systématique du tri et du recyclage des déchets, mais aussi l’analyse des effluents ou le recyclage des eaux usées… voilà comment le Comité de développement durable en santé (C2DS) envisage l’univers idéal des établissements de soins. Ce qui paraît n’être qu’une vision semble pourtant peu à peu s’imposer comme une réalité ont témoigné les intervenants à la deuxième Agora du développement durable en santé, organisée mercredi par le comité.

Encouragés par le "Grenelle environnement" porté par Jean-Louis Borloo ministre de l'Ecologie, certains établissements se lancent dans une démarche de développement durable. Cela passe notamment par les achats avec la volonté pour ceux qui suivent ce mouvement de devenir des "consom'acteurs" responsables, ont rappelé les intervenants à la deuxième Agora du développement durable en santé, organisée mercredi par le comité (C2DS) à la Plaine Saint Denis.

Des efforts encore

Il y a un an, celui-ci faisait signer la charte des achats responsables en santé aux représentants des centrales d'achat soit : la centrale d'achats de l'hospitalisation privée (CAHPP), la Centrale d'achat de conseil et d'information des cliniques (Cacic), le club H et l'Union des groupements d'achats publics (UGAP). Depuis, les signataires qui témoignaient à l'Agora, ont essentiellement entrepris, auprès de leurs adhérents et de leurs fournisseurs, des actions de sensibilisation à la démarche du développement durable. Celles-ci passent par des réunions, des formations au bon usage, des plaquettes d'information ou des nomenclatures d'articles. Dans un souci d'éco-responsabilité, certains ont d'ailleurs généralisé la dématérialisation de leurs commandes et de leurs factures ou encore de leurs catalogues. Olivier Toma, le président du C2DS a d'ailleurs salué leurs différentes initiatives les qualifiant de "pédagogiques" et "d'exemplaires". Mais estimant qu'il ne s'agissait que d'une première étape, il les a encouragé à prendre des engagements encore plus marqués en faveur du développement durable en les appelant notamment à exclure les produits "polluants" de leurs catalogues. "Il faut oser", a-t-il ajouté.

Des salariés aussi engagés

Dans cette aventure citoyenne, chacun a une responsabilité, ont rappelé les intervenants. Si les directeurs d'établissements donnent généralement l'impulsion pour suivre ce mouvement, les salariés ont aussi un rôle fondamental, a indiqué Philippe Mousnier, sociologue, expert en intelligence économique et développement durable. Pour lui, la responsabilité de ces derniers est triple. Ils tiennent en effet un rôle d'agent ou de relais dans les actions de développement durable. "Sans eux rien n'est possible", a-t-il précisé. Et ils sont aussi des acteurs et des porte-paroles. Leurs actes auront une incidence en dehors même de l'établissement entraînant un effet "boule de neige". Conscients du chemin à parcourir pour arriver à la généralisation des comportements, les intervenants à l'Agora ont été plutôt optimistes. L'identité professionnelle des soignants, le sens qu'ils donnent à leur métier, leur engagement et leur sensibilité pour se préoccuper de la santé, et donc de l'environnement, sont des atouts indéniables, a estimé Sophie Gaudeul, secrétaire confédérale CFDT et sociologue du travail et des organisations. Pour elle, l'approche de cette démarche doit aussi être globale. Si les enjeux environnementaux sont importants, il ne faut surtout pas qu'ils occultent les problématiques sociales (comme la pénibilité au travail par exemple).

Les enjeux économiques

L'aspect économique pourra lui aussi jouer en faveur du développement durable. Ainsi, les établissements peuvent mettre en place des mesures qui n'ont pas forcément un coût important sur les budgets. Il a été par exemple prouvé que les déplacements des personnels dans les salles d'opération multipliaient les risques d'infections nosocomiales, les limiter peut-être une mesure profitable pour les patients et qui n'a pas réellement de coût, a indiqué Claude Rambaud, présidente de l'association d'information et d'aide aux victimes d'infections nosocomiales et d'accidents médicaux (LIEN). En conclusion de cette journée, Olivier Toma a reconnu que s'il était toujours très difficile de changer les pratiques, il croyait toutefois au cercle vertueux des expériences qui se multiplient.

Lydie Watremetz

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Les prescriptions des médecins qui reçoivent le plus de visiteurs médicaux sont les plus coûteuses.

PARIS, 15 avril 2008 (APM) - Les médecins généralistes qui reçoivent le plus de visiteurs médicaux rédigent les prescriptions les plus coûteuses, montre une étude diffusée mardi par Cegedim.

Le groupe Cegedim, spécialisé dans l'information de la visite médicale ainsi que dans les bases de données portant sur les habitudes de prescription des médecins, a conduit une étude sur 1.000 médecins généralistes de son panel Thalès.

Dans cette étude, conduite sur fond de tendance à la baisse de la visite médicale, les prescripteurs ont été répartis en cinq segments en fonction du nombre de visites reçues sur une période de 12 mois.

Les 242 médecins généralistes les moins "visités" ont reçu 54 visites en moyenne (de 18 laboratoires). A l'autre extrémité, 161 médecins ont reçu 584 visites en moyenne (de 71 laboratoires).

L'étude fait tout d'abord apparaître que plus les médecins qui reçoivent le plus de visiteurs médicaux donnent plus de consultations.

Une augmentation de l'arsenal thérapeutique utilisé est également constatée (311 produits distincts prescrits en trois mois par les moins visités, 360 parmi ceux qui le sont le plus). Cette tendance est particulièrement sensible pour les médicaments de cardiologie (de 33 à 39), des maladies métaboliques (de 22 à 27) et moins pour ceux de neuropsychiatrie (de 21 à 24), d'antibiothérapie (de 12 à 14), de gastrologie (de 32 à 36) et dans l'asthme (de 10 à 11).

La part de produits récents (c'est-à-dire lancés depuis 2001) est également plus importante chez les médecins qui reçoivent le plus de VM, mais de façon relativement marginale en volume (35,8 % contre 34,7 %) pour le premier segment).

En revanche, en valeur, des différences beaucoup plus significatives émergent, les médicaments plus récents étant plus coûteux. Ainsi, les médicaments lancés depuis 2001 représentent 46,8 % du coût total des prescriptions des médecins les moins visités contre 52,1 % pour ceux qui le sont le plus.

En valeur absolue, une ordonnance d'un médecin qui reçoit le plus de visiteurs médicaux représente un coût de 35,1 euros contre 31,1 euros pour celui qui reçoit le moins, soit 13 % de plus (un effet amplifié par le fait que ces médecins sont ceux qui donnent le plus de consultations, note-t-on).

Le coût des médicaments prescrits explique à lui seul la dépense supplémentaire car il ressort de l'étude que, quel que soit le nombre de visiteurs médicaux reçus, tous les médecins prescrivent en moyenne 3,5 médicaments par ordonnance.

eh/fb/APM polsan

dimanche 1 juin 2008

L’éducation du patient : une priorité pour 75 % des directions d’établissements de santé

Le plan national pour l’« Amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques », paru en avril 2007 prévoit le développement de l’éducation du patient au niveau national, en ambulatoire comme à l’hôpital. Afin d’éclairer la réflexion sur le développement et le financement de l’éducation du patient à l’hôpital, l’Institut National de Prévention et d’Education pour la Santé (INPES) a mis en place une enquête. Baptisée EDUPEF (Education du Patient dans les Etablissements de santé Français), elle avait pour objectif d’identifier et décrire les activités d’éducation du patient, ainsi que leurs modalités d’organisation dans les établissements de santé français connus pour avoir développé ces activités.

L’éducation du patient : une priorité pour les établissements
75 % des directions d’établissements de santé considèrent l’éducation du patient comme une priorité institutionnelle.
Les établissements visés déclarent en moyenne 6 à 7 ensembles d’activités d’éducation du patient en cours. Celles-ci portent sur des thèmes variés : diabète (74 % des établissements), chirurgie (54 %), maladies cardio-vasculaires (50 %), addictologie (47 %), maladies respiratoires (35 %)…
Plus de deux tiers (69 %) des directions d’établissements de santé déclarent comme prioritaire le développement des activités d’éducation du patient. Ceci se confirme par l’inscription de l’éducation du patient dans le plan de formation (77 %) et dans le projet d’établissement (78 %). Pour réaliser ces activités, 42 % des établissements collaborent avec des organismes d’aide méthodologique, professionnelle ou logistique. Ce sont des associations de patients (pour 60 % des établissements), des comités régionaux et départementaux d’éducation pour la santé (48 %), les universités (28 %), des associations professionnelles ou des sociétés savantes (26 %), et enfin les réseaux de santé (25%).
Que le patient soit à l’hôpital (86 %) ou en ambulatoire (81 %), ces activités d’éducation sont trois fois sur quatre organisées exclusivement dans l’enceinte de l’établissement (77 %). Elles ne concernent qu’un seul service de l’établissement dans 56 % des cas, mais on constate dans 44 % des cas des collaborations entre services.

Des activités pour le patient et son entourage
Les activités mises en place concernent en priorité le patient (99 %) mais également sa famille et son entourage (79 %). Elles sont surtout individuelles, reposant sur une transmission orale d’informations (97 %) et complétées par des informations écrites (85 %). Les apprentissages pratiques sont les plus répandus (73 %). Le traitement (72 %), la maladie (68 %), la surveillance (58 %) et le vécu du patient (58 %) y sont fréquemment abordés.
En moyenne, un établissement déclare développer 6 à 7 activités d’éducation du patient, avec au moins 6 activités pour 50 % d’entre eux. Dans la majorité des établissements, il s’agit d’activités liées au diabète (74 %), à la chirurgie (54%) et aux maladies cardio-vasculaires (50 %). Pour plus du tiers d’entre eux, ces activités concernent l’addictologie (47 %) et les maladies respiratoires (35 %). Enfin, un quart des établissements déclare des activités relatives à la pédiatrie (29 %), à la nutrition (28 %), aux maladies infectieuses (25 %) et à la néphrologie (23 %).
Selon les responsables, leurs activités ont pour objectifs de rendre le patient plus autonome dans la gestion technique de son traitement et de la surveillance de sa maladie (41 %), puis de lui faire acquérir des connaissances sur sa maladie et son traitement (38 %), mais également d’assurer le soutien de la motivation du patient ou de sa famille (21 %), d’adapter la vie quotidienne au traitement (19 %) mais également de prévenir les complications (19 %).

Des professionnels mobilisés
Les responsables d’activités d’éducation du patient sont le plus souvent médecins (40 %) ou infirmiers (38 %), loin devant les diététiciens (7 %), les sages-femmes (3 %) et les kinésithérapeutes (2 %). Dans près de la moitié des cas (49 %), un membre de l’équipe chargée des activités éducatives a suivi une formation spécifique de trente heures et plus. Seul un tiers des établissements (38 %) dispose d’une ou plusieurs personnes chargées de coordonner les activités d’éducation du patient dans l’établissement et moins d’un quart (22 %) d’un groupe ou d’une personne ayant un temps dédié à cette mission. Parmi ces derniers, 36 % déclarent un à trois équivalents temps plein et 26 % plus de quatre.
La formation permanente et initiale des soignants en éducation du patient constitue une attente importante des directions. Pour les responsables d’activités éducatives, les moyens limités en personnel (73 %) et en temps (72 %) constituent en effet un frein à leur développement.

samedi 1 mars 2008

Exposition aux incinérateurs entre 1970 et 1990

Le surrisque de cancers est confirmé
Les résultats définitifs de l'étude écologique rétrospective sur l'incidence des cancers à proximité des usines d'incinération d'ordures ménagères, publiés par l'Institut de veille sanitaire (InVS), confirment le lien statistique entre les rejets atmosphériques des années 1970-1980 et l'augmentation des cancers de toutes localisations chez la femme et de certains cancers chez l'homme. Ils justifient les mesures de réduction des émissions de polluants mises en place à la fin des années 1990. Rapport INVS cancer et incinération

vendredi 15 février 2008

Pollution des effluents liquides

Les établissements de santé rejettent des médicaments, mais aussi des désinfectants toxiques par le réseau d'eaux usées. Le C2DS se mobilise pour trouver des solutions permettant de diminuer l'impact de ces effluents sur l'environnement.
Les hôpitaux et les cliniques se préoccupent de plus en plus de développement durable. Malheureusement, certaines réglementations engendrent des effets pervers. Ainsi, depuis l'apparition de la maladie de Creutzfeldt-Jakob, une réglementation nous oblige à désinfecter à froid tous les dispositifs chirurgicaux avant de les stériliser. Or, les produits utilisés présentent un caratère toxique. horizon_2008_effluents

Une clinique à la fibre verte

De la Toundra sur le toit d'une clinique... Une petite touche de nature qui a de quoi surprendre, surtout à des milliers de kilomètres du pôle Nord! C'est pourtant ainsi que sera chapeauté le nouveau bâtiment de la clinique Delay à Bayonne ( 64 ). Car l'établissement à fait le pari de l'écologie, il vient ainsi d'obtenir la certification ISO 14001. horizon_2008_clinique_delay_iso_14001

lundi 4 février 2008

FC2M sponsorise le 4L Trophy 2008

Le 4L Trophy est devenu aujourd’hui le plus grand raid sportif et humanitaire étudiant d’Europe organisé dans le désert du Grand Sud Marocain. En effet, seuls les étudiants peuvent y participer, ce qui renforce le côté humanitaire et l’idée forte de « partage de l’éducation » de cette grande opération. Desertours et l’association Raid 4L Trophy Evénement sont en partenariat avec l’association Enfants du Désert. Cette dernière travaille toute l’année avec plusieurs ONG locales. Tous les dons acheminés ont pour objectif de les aider dans leur action d’aide à l’enfance.
Chaque équipage (constitué d’un pilote et d’un copilote) muni d’une Renault 4L a pour but de faire le trajet Paris - Marrakech pour amener un maximum de fournitures scolaires et matériels sportifs pour les enfants Marocains. Plus de 50 tonnes de fournitures véhiculés par 1000 4L sont acheminées. Au-delà de l’aventure sportive, les étudiants partent pour des raisons sociales et humanitaires. En effet, le 4L Trophy est un acte de solidarité envers le Maroc. Site web : 4ltrophy.com Blog : http://4ltrophyteam574.blogspot.com