mardi 12 avril 2011

Le LIEN salue l'évaluation de la HAS et la décision du ministre sur la fin de la lipolyse médicale par injection de solutés XXX dans les parties adipe

La lipolyse médicale, véritable eldorado pour quelques médecins industriels de la beauté, connait ses dernières heures.
Début2010, le LIEN alertait le cabinet de la ministre Roselyne Bachelot, sur les dangers de cette nouvelle pratique inventée par des praticiens non chirurgiens, pour contourner la règlementation limitant la pratique de liposuccion aux seuls chirurgiens et exigeant des conditions de sécurité que seul l'exercice en bloc opératoire pouvait satisfaire.
La ministre avait saisi la HAS afin de procéder à l'évaluation de cette nouvelle pratique opportuniste qui devait se révéler très lucrative pour quelques médecins de l'esthétique mais aussi très mutilante pour les malheureuses victimes.
Le LIEN avait été entendu par la commission d'évaluation présidée par Jean-Michel Dubernard à la HAS.
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12 avril 2009 COMMUNIQUE DE PRESSE de la HAS:
Interdiction des techniques de lyse adipocytaire1 à visée esthétique.
Les techniques de lyse adipocytaire proposées pour affiner la silhouette sont présentées comme détruisant la cellulite ou la graisse localisée. Elles sont invasives (laser transcutané, injection d’agents chimiques) ou non invasives (ultra sons, lasers, infrarouges, radiofréquence).
Le ministère chargé de la santé a eu connaissance de nombreuses complications graves liées à des actes à visée esthétique utilisant ces méthodes.
Aussi, a t-il demandé à la Haute Autorité de Santé (HAS) de réaliser une évaluation sur leur dangerosité.
Après avoir analysé les données disponibles et entendu les représentants de sociétés savantes (professionnels pratiquant les techniques, chirurgiens plasticiens, dermatologues, …) ainsi que les associations de patients, la HAS a rendu l’avis suivant :
- les techniques de lyse adipocytaire non invasives présentent une suspicion de danger grave pour la santé humaine ;
- les techniques de lyse adipocytaire invasives présentent un danger grave pour la santé humaine.
L’avis de la HAS est consultable sur le site HAS
Suite à cet avis, le ministre a pris un décret d’interdiction des techniques de lyse adipocytaire en application des articles L.1151-2 à L.1152-2 du code de la santé publique qui prévoient l’encadrement des actes à visée esthétique.

Nos commentaires :
nous sommes très heureux de cette décision; ce dossier qui intéressait si peu les médias est aujourd'hui à la une de la presse.
Espérons que la turbinectomie (mutilation des cornets antérieurs des narines) fera un jour prochain enfin l'objet d'une évaluation de la HAS; en attendant, elle continue de faire des victimes graves, pouvant les entrainer au suicide.

Et bonne lecture du Décret no 2011-382 du 11 avril 2011 relatif à l’interdiction de la pratique d’actes de lyse adipocytaire à visée esthétique:

Publics concernés : membres des professions médicales et paramédicales, esthéticiens et patients.

Objet : interdiction des techniques de lyse adipocytaire à visée esthétique présentant un danger grave ou une
suspicion de danger grave pour la santé humaine.

Entrée en vigueur : immédiate.
Notice : le présent décret tire les conséquences réglementaires de l’avis de la Haute Autorité de santé du 17 décembre 2010 en interdisant certaines techniques de lyse adipocytaire (destruction des cellules de stockage des lipides) à visée esthétique présentant un danger grave ainsi que les techniques utilisant des agents externes (ultrasons focalisés, lasers, infrarouges, radiofréquence) qui présentent une suspicion de danger grave pour la santé humaine.

Le Premier ministre,
Vu l’avis de la Haute Autorité de santé en date du 17 décembre 2010,
Décrète :
Art. 1er. Est interdite en raison du danger grave qu’elle présente pour la santé humaine la mise en oeuvre
des techniques de lyse adipocytaire à visée esthétique suivantes :
– lyse adipocytaire utilisant des injections de solutions hypo-osmolaires ;
– lyse adipocytaire utilisant des injections de produits lipolytiques (phosphatidylcholine ou déoxycholate de
sodium) ;
– lyse adipocytaire utilisant des injections de mélanges mésothérapeutiques ;
– lyse adipocytaire utilisant la carboxythérapie ;
– lyse adipocytaire utilisant du laser transcutané, sans aspiration.
Art. 2.Est interdite en raison de la suspicion de danger grave qu’elle présente pour la santé humaine la mise en oeuvre des techniques à visée lipolytique utilisant des agents physiques externes.
Références : les dispositions du présent décret peuvent être consultées sur le site Légifrance.






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