lundi 25 octobre 2010

ANAP : QU'EST-CE QUE LA PERFORMANCE ?

Lors des Journées de la communication hospitalière, Christian Anastasy, Directeur Général de l'Anap, a débattu de la notion de performance.

Ouvrant le débat, Annie Podeur, Directrice de la nouvelle Direction générale de l'offre de soins (DGOS, ex-Dhos) a d'emblée rappelé que la communication est un élément de la performance, laquelle repose « sur l'efficience et la qualité ». Avec à la clef, un modus operandi impérieux : l'obligation pour le décideur de véritablement porter les messages; assurer une cohérence des plans de communication qui ne se résument pas à une succession de supports ou d'événements; enfin, s'entourer de professionnels compétents.

L'objectif d'un tel arsenal étant que «le patient soit pleinement acteur de sa prise en charge et puisse exercer tous ses droits». Ce qui implique «d'objectiver les critères de qualité pour éclairer ses choix et d'assurer une égalité d'accessibilité pour tous». À ce titre, comme l'a souligné Annie Podeur, 2010 doit marquer un tournant décisif avec l'essor de l'Agence nationale d'appui à la performance (Anap), « bras séculier de l' État », et la publication des décrets d'application de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). L'Anap, justement, dont la mission, comme son nom l'indique, est d'appuyer et non d'améliorer la performance. Une nuance sur laquelle a insisté son Directeur Général

Christian Anastasy. En clair, l'Anap «ne prétend pas dire d'en haut ce qu'est la performance et l'imposer en bas, mais identifier, valoriser et modéliser les bonnes expériences afin de les diffuser et de constituer un substratum théorique et pratique». D' autant que la performance est «une notion multidimensionnelle». Se référant aux préceptes de l'Organisation mondiale de la santé qui énonce que la performance en santé consiste à améliorer les soins, à les rendre accessibles au plus grand nombre et à réduire les iniquités de financement, Christian Anastasy s'est dit convaincu que «si l'on diminuait de 50% la non-qualité, tous les hôpitaux seraient excédentaires».

Claudine Richon, représentante du Collectif interassociatif sur la santé(Ciss) ne l'a pas démenti. Elle a néanmoins plaidé en faveur de la généralisation d'un plan de travail sur la prévention des risques sous la forme d'un questionnaire transmis à chaque établissement. Une

manière d'évaluer les performances de ce dernier et de placer ses responsables en face des problèmes afin d'optimiser les prestations dispensées aux usagers, plus aptes à effectuer leurs choix en toute connaissance de cause. Car des dysfonctionnements patents peuvent menacer l'existence même d'un hôpital. Il en est ainsi du Dr Sylvie Peron qui a activement participé à la restructuration et à la relance du CH d' Argenteuil (95), un temps menacé de faillite. Preuve par défaut que compétence médicale et bonne gestion font bon ménage si elles savent communiquer entre eux.

AlexandreTerrini

N° et date de parution : 264 - 01/04/2010

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